PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes s'orientent à la baisse après une heure d'échanges jeudi, le courant porteur qui a dominé le début de la semaine s'essoufflant après le repli des actions américaines la veille et la fermeture des marchés américains pour la fête de Thanksgiving.

À Paris, le CAC 40 perd 0,1% à 5.565,49 points à 09h00 GMT. A Londres, le FTSE 100 cède 0,24% et à Francfort, le Dax recule de 0,06%.

L'indice EuroStoxx 50 et le FTSEurofirst 300 sont pratiquement inchangés tandis que le Stoxx 600 baisse de 0,09%.

L'absence des investisseurs américains devrait limiter les mouvements sur l'ensemble des marchés, mais le repli des cours du pétrole après quatre séances de hausse soutenue pourrait peser.

L'actualité sur le front du coronavirus est en outre moins porteuse que ces derniers jours: après la hausse inattendue des inscriptions au chômage aux Etats-Unis, qui a pesé sur la tendance à Wall Street mercredi, la baisse du moral des ménages en Allemagne et en France confirme que l'impact de la crise sur l'économie reste important.

Et si l'actualité française reste dominée par les perspectives d'assouplissement du deuxième confinement, l'Allemagne s'oriente au contraire vers un durcissement des mesures de restriction jusqu'en janvier.

VALEURS

Les valeurs technologiques européennes profitent de la hausse du Nasdaq mercredi et d'une pause dans le courant de rotation sectorielle qui a dominé ces derniers jours: leur indice Stoxx de référence gagne 1,05%, et à Paris, STMicroelectronics (+2,60%) et Atos (+2,51%) sont en tête du CAC 40.

A la baisse, le secteur européen du pétrole et du gaz (-1,15%) se replie avec les cours du baril. Total perd 1,19%, CGG 1,8%.

Dans l'actualité des résultats, Rémy Cointreau abandonne 0,93% malgré des prévisions optimistes, le groupe de spiritueux ayant dit tabler sur une croissance organique de son résultat opérationnel courant annuel grâce à une "vraie reprise" au second semestre de son exercice décalé.

Europcar Mobility Group prend en revanche 4,01% après l'annonce d'un accord avec ses créanciers sur la restructuration de son bilan.

EN ASIE

A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a fini la journée sur une hausse de 0,91% et un plus nouveau plus haut de près de 30 ans, tirée notamment par les valeurs technologiques.

En Chine, ce sont les valeurs de la finance et des biens de consommation courante qui ont permis aux marchés actions de rebondir après la baisse des deux séances précédentes: le SSE Composite de Shanghai a pris 0,22% et le CSI 300 des principales capitalisations du pays 0,18%.

A WALL STREET

Les marchés américains sont fermés ce jeudi pour Thanksgiving et ne rouvriront que pour une séance écourtée vendredi.

Mercredi, les indices américains ont fini en ordre dispersé, la hausse inattendue des inscriptions hebdomadaires au chômage ayant poussé à des prises de bénéfices après les records de la veille.

L'indice Dow Jones a cédé 0,58% à 29.872,47 points. Le S&P-500 a perdu 0,16%, à 3.629,65 points tandis que le Nasdaq Composite a avancé de 0,47% à 12.094,40 points.

La publication du compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) n'a pas eu d'impact sur la séance. Selon ces "minutes", les décideurs de la banque centrale ont discuté lors de leur réunion de novembre de la manière d'ajuster les achats d'actifs afin de soutenir plus efficacement les marchés et l'économie.

TAUX

Orientés en légère hausse dans les premiers échanges, les rendements des emprunts d'Etat de référence de la zone euro sont pratiquement revenus à l'équilibre, à -0,567% pour le Bund allemand à dix ans et -0,336% pour l'OAT française de même échéance.

Sur le marché américain, avant la pause de Thanksgiving, le rendement des Treasuries à dix ans a fini mercredi à 0,878%, en légère baisse après les indicateurs globalement décevants du jour.

CHANGES

Le dollar est quasi stable face aux autres grandes devises tandis que l'euro remonte autour de 1,1925 après un nouveau pic de près de trois mois à 1,1940.

Le climat général reste défavorable au billet vert, entre regain d'appétit pour les actifs plus risqués et indicateurs économiques en demi-teinte aux Etats-Unis, qui plaident pour des soutiens monétaires et budgétaires supplémentaires.

La livre sterling cède du terrain face au dollar et à l'euro en l'absence de signes de progrès dans les discussions entre Londres et Bruxelles sur l'après-Brexit.

PÉTROLE

Après quatre séances consécutives de hausse, le marché pétrolier se replie, en dépit de l'annonce d'une baisse inattendue des stocks de brut aux Etats-Unis.

Le Brent abandonne 1,42% à 47,92 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,44% à 45,05 dollars.

L'un et l'autre avaient auparavant gagné près de 9% depuis le début de la semaine.

(Marc Angrand, édité par Blandine Hénault)