Londres (awp/afp) - Le sucre, le cacao et le café ont reculé sur la semaine alors que des récoltes abondantes sont attendues.

Le sucre reprend au Brésil

La tonne de sucre blanc a atteint mardi à Londres son plus bas en un mois, à 343 dollars, et la livre de sucre brut cotée à New York a chuté mercredi à 12,53 cents, à son plus bas depuis plus d'un mois pour finir la semaine en légère baisse.

Pour Nick Penney, courtier chez Sucden, la clef du marché se trouve au Brésil, premier producteur mondial de canne à sucre.

Les raffineurs doivent choisir de transformer la canne en sucre ou en éthanol. Après avoir choisi en masse le carburant cet été, alors que le prix du brut flambait, l'affaissement du cours de l'or noir pourrait peser sur la demande de biocarburant.

"Il se murmure sur le marché que les stocks d'éthanol sont trop importants et que la production de sucre va reprendre", explique M. Penney.

Le marché s'est cependant éloigné récemment des plus bas en plusieurs années atteints cet été.

L'Organisation internationale du sucre (ISO) a revu en baisse de 4,6 millions de tonnes ses prévisions de surplus de l'offre pour la récolte 2018-2019, et ne prévoit plus qu'un surplus de 2,2 millions de tonnes, là où l'Organisation prévoyait encore une hausse de plus de 10 millions de tonnes au début de l'été.

L'ISO aligne donc ses prévisions sur celles d'autres acteurs du marché, "mais il y aura quand même un surplus en 2018-2019", ont souligné les analystes de ING.

Le cacao hésite

Les cours du cacao ont reculé, malgré un léger rebond en fin de semaine.

Depuis le début officiel de la récolte, les fermiers de Côte d'Ivoire, premier producteur mondial, auraient envoyé près de 420.000 tonnes vers les ports, contre 286.000 tonnes sur la même période l'année précédente, selon des chiffres non-officiels publiés par Bloomberg.

"Avant le début de la saison il y avait des attentes d'un déficit de l'offre, mais on se dirige vers une offre meilleure que prévue pour le premier producteur", ont commenté les analystes de ING.

A plus long terme, cependant, "le prix du cacao devrait monter avec un déficit de l'offre en 2019-2020, vu que la faiblesse des prix nationaux pourrait décourager les agriculteurs d'augmenter leur production", ont jugé les analystes de RaboBank.

Le café se morfond

Les prix du café ont flanché pour atteindre leur plus bas en un mois mardi, à 1.638 dollars la tonne pour le robusta qui s'échange à Londres et à l11,20 cents la livre pour l'arabica qui s'échange à New York, avant que les cours ne se ressaisissent pour que les deux cotations finissent la semaine quasiment à l'équilibre.

"Le manque d'intérêt pour les matières premières et la vigueur du dollar ont pesé sur le café", ont commenté les analystes du courtier I&M Smith.

Selon les analystes de RaboBank, étant donné que les prix du café au Brésil, premier producteur mondial d'arabica, sont élevés, "il ne devrait pas y avoir de baisse de la production en 2018-2019".

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en janvier valait 1.657 dollars vendredi à 10H10 GMT, contre 1.664 dollars le vendredi précédent à 14H30 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en mars valait 114 cents, contre 114,80 cents sept jours auparavant mais pour livraison en décembre.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en mars valait 342,30 dollars, contre 345,60 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en mars valait 12,66 cents, contre 12,74 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en mars valait 1.633 livres sterling, contre 1.678 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en mars valait 2.211 dollars, contre 2.310 dollars sept jours plus tôt.

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