reculent

Londres (awp/afp) - Le cacao a grimpé en raison d'une demande soutenue des concasseurs tandis que le café et le sucre ont reculé sur une semaine écourtée à Londres et à New York par un vendredi férié pour Pâques.

Demande robuste de cacao

Le cacao avait commencé la semaine en retrait après ses gains marqués des semaines précédentes mais s'est ressaisi avec des données industrielles positives.

La hausse des prix au premier trimestre reflète une demande robuste, comme le montrent les données des concasseurs publiées en Europe et en Asie.

Selon l'Association européenne du cacao (AEC), la demande des concasseurs s'est élevée à 370.359 tonnes au premier trimestre, soit une hausse de 3,3% par rapport aux trois premiers mois de 2018.

En Asie, les concasseurs ont utilisé 208.388 tonnes de cacao, soit une hausse de 9,54% par rapport au premier trimestre 2018, selon l'Association asiatique du cacao (AAC).

La hausse plus marquée en Asie "illustre le changement graduel des concasseurs, qui se déplacent des pays consommateurs aux producteurs", ont commenté les analystes de Commerzbank, qui soulignent la croissance des confiseurs en Malaisie, un des plus importants producteurs de cacao en dehors de l'Afrique de l'Ouest.

Le café baisse encore

Les prix du café ont continué de fondre sur la semaine, et l'arabica a chuté mercredi à 89 cents la livre, à son plus bas depuis treize ans et demi.

La fonte des prix est en partie due à la faiblesse du réal brésilien, premier producteur mondial d'arabica.

"La baisse du réal a poussé les spéculateurs à éviter tout achat", ont commenté les analystes de INTL FCStone.

Les investisseurs ont peu de chance d'enregistrer un profit en pariant sur une hausse des cours du café puisque les exportateurs brésiliens sont prêts à accepter des prix plus bas en dollars tant que leurs résultats sont plus élevés une fois qu'ils sont changés en réais.

Quant aux potentiels acheteurs industriels, "ils se sont bien gardés d'effectuer des achats juste avant le long week-end de Pâques, et attendent que le marché butte sur un plus bas avant de revenir", ont complété les analystes de I&M Smith.

Le sucre en léger retrait

Les prix du sucre ont légèrement reculé sur la semaine.

Comme le café, le sucre souffre de la faiblesse du réal puisque le Brésil est aussi le premier producteur de canne.

Mais "les prix du pétrole sont élevés", ont remarqué les analystes de Rabobank.

Au Brésil, la canne est aussi bien utilisée pour faire du sucre que pour la confection d'éthanol, dont la demande augmente quand le prix de l'essence est élevé.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en juillet valait 1.409 dollars jeudi à 11H50 GMT, contre 1.428 dollars le vendredi précédent à 10H40 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en juillet valait 90,25 cents, contre 90,80 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en août valait 333,70 dollars, contre 336 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en juillet valait 12,57 cents, contre 12,71 cents sept jours auparavant mais pour livraison en mai.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en juillet valait 1.775 livres sterling, contre 1.751 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en juillet valait 2.390 dollars, contre 2.392 dollars sept jours plus tôt.

js/ktr/mra