Londres (awp/afp) - Les prix du cacao ont monté sur la semaine, malgré la dépréciation de l'euro, alors que le sucre et le café sont restés stables, même si ce dernier a touché des plus bas depuis plus de deux ans.

Le cacao grimpe

Les prix du cacao ont augmenté sur la semaine, notamment à partir de mercredi, malgré la Banque centrale européenne, dont l'annonce jeudi d'un maintien des taux au plus bas jusqu'à au moins l'été 2019 a fortement pesé sur la monnaie unique.

"Une dépréciation de l'euro affaiblit le cacao car elle affaiblit le pouvoir d'achat des principaux consommateurs du produit", ont expliqué les analystes de INTL FCStone.

"Les deux principaux producteurs de cacao, la Côte d'Ivoire et le Ghana, ont l'intention de mieux coordonner leurs exportations dans le futur, afin d'éviter de saturer le marché et que les prix du cacao ne chutent comme ils l'ont fait en 2017", ont ajouté les analystes de Commerzbank, rappelant que les deux pays totalisent 60% de la production mondiale de cacao.

En 2017, les prix du cacao avaient chuté de 20% à Londres et de plus de 11% à New York, avant de rebondir fortement début 2018.

Le café prend l'eau

Le café est tombé mardi à des niveaux plus vus depuis plus de deux ans, avant de se redresser sur la fin de la semaine.

La tonne de robusta a ainsi baissé jusqu'à 1.665 dollars mardi, un plus bas depuis deux ans, et la livre d'arabica a touché 114,95 dollars, un plus bas depuis mars 2016.

La baisse du réal brésilien face au dollar "a maintenu la pression à la baisse sur le marché", ont expliqué les analystes de RaboBank, qui ont également souligné que la Colombie, le deuxième producteur mondial d'arabica derrière le Brésil, a enregistré "sa plus importante production en deux décennies".

La hausse du billet vert rend moins attractifs les achats de matières premières, libellées en dollars, pour les investisseurs munis d'autres devises.

Le sucre atone

Sur le sucre, les mouvements sont restés mesurés et les prix ont peu évolué depuis vendredi dernier.

"Les nouvelles fraîches se font rares", a commenté Nick Penney, analyste pour Sucden.

Selon lui, une hausse pourrait néanmoins provenir de l'annonce de la Chine d'accepter les importations de sucre depuis l'Inde, ce qui permettrait d'absorber une partie de la production surabondante.

Mais, "jusqu'à présent, le marché n'a pas réagi, peut-être attend-il la confirmation de l'accord par les autorités chinoises", a ajouté M. Penney.

Le sucre évolue depuis plusieurs mois à des niveaux au plus bas depuis 2015.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en septembre valait 1.707 dollars vendredi à 10H10 GMT, contre 1.688 dollars le vendredi précédent à 11H25 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en septembre valait 116,55 cents, contre 117,10 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en août valait 344,70 dollars, contre 344,30 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en octobre valait 12,34 cents, contre 12,11 cents sept jours auparavant, mais pour livraison en juillet.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en septembre valait 1.813 livres sterling, contre 1.735 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en septembre valait 2.525 dollars, contre 2.414 dollars sept jours plus tôt.

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