Londres (awp/afp) - Le cacao a poursuivi sa baisse alors que la récolte s'achève en Afrique de l'Ouest et tandis que les cours du café et du sucre sont restés calmes.

Trop de cacao

Les cours du cacao ont poursuivi leur recul, atteignant de nouveaux planchers en un mois mardi à New York, à 2.226 dollars la tonne, et mercredi à Londres, à 1.611 livres sterling la tonne.

Selon les analystes de Intl FCStone, le volume de fèves qui arrivent dans les ports de Côte d'Ivoire, premier producteur mondial, est en hausse par rapport à l'année dernière, "comme au Ghana, au Cameroun et au Nigeria", d'autres producteurs importants.

"Le début du trimestre est marqué par la fin de la récolte principale, tandis que sur les cacaoyers mûrissent les cabosses de la petite saison" qui est récoltée en avril, ont-ils ajouté.

Mais si la récolte de ces derniers mois a été abondante, "les arrivées dans les ports décélèrent", ont estimé les analystes de RaboBank.

Du côté de la demande, les broyeurs asiatiques ont fait état vendredi dernier d'une croissance marquée de leur consommation de cacao brut, en hausse de 6,32% par rapport à la même période en 2017, à 208.900 tonnes.

Les broyeurs américains et européens, qui transforment les fèves en pâte, première étape industrielle vers la confection de chocolat, avaient également fait état d'une demande en hausse.

Saison du café maigre au Brésil

Les prix du café se sont inscrits en très légère hausse sur la semaine.

"Les prix de l'arabica en 2019 devraient être soutenus par la saison moins abondante au Brésil en 2019-2020", ont estimé les analystes de Capital Economics.

L'arabica a un rythme biannuel des récoltes, et en général, une saison moins prolifique suit les années de grosse production.

"En comparaison à la précédente saison +maigre+, la récolte devrait être abondante", ont cependant argué les analystes de Intl FCStone, et avec une production de robusta abondante au Vietnam, "les prix du café vont avoir du mal à grimper", ont-ils jugé.

Arbitrage brésilien sur le sucre

Les prix du sucre ont également connu une semaine calme, en léger retrait après leur bond marqué de la semaine précédente.

"Il est clair que la question clef pour le marché, c'est comment le marché de la canne à sucre va s'équilibrer au Brésil", a résumé Thomas Kujawa, analyste chez Sucden.

L'industrie de la canne à sucre brésilienne se base sur les prix de l'essence et du sucre pour décider de transformer la canne en éthanol ou en sucre, selon ce qui rapporte le plus.

"Avec une parité entre l'éthanol et le sucre, les cours ont peu d'opportunité à la hausse ou à la baisse", ont ainsi estimé les analystes de Intl FCStone, qui jugent que les producteurs de la principale région productrice du Brésil détiennent désormais le contrôle sur le marché.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en mars valait 1.542 dollars vendredi à 10H05 GMT, contre 1.537 dollars le vendredi précédent à 11H40 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en mars valait 105,65 cents, contre 103,70 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en mars valait 349,30 dollars, contre 350,10 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en mars valait 12,90 cents, contre 12,92 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en mars valait 1.631 livres sterling, contre 1.687 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en mars valait 2.258 dollars, contre 2.343 dollars sept jours plus tôt.

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