Londres (awp/afp) - Le cacao s'est stabilisé sur ses récents sommets tandis que le café et le sucre continuent de souffrir de l'abondance de leurs récoltes.

La dernière semaine du trimestre est écourtée par le long week-end de Pâques.

- Sucre en berne -

La livre de sucre brut a touché mercredi son plus bas niveau depuis deux ans et demi, à 12,18 cents.

"Ce nouveau plus bas ne devrait pas surprendre grand monde", a commenté Tom Kujawa, analyste chez Sucden.

"Les investisseurs entendent parler de production abondante aux quatre coins du monde et n'ont aucune raison d'acheter", a complété Jack Scoville.

Alors que des récoltes abondantes sont attendues chez les trois plus grands producteurs, le Brésil, l'Europe et l'Inde, le cinquième plus grand producteur, la Thaïlande, affirme à son tour se diriger vers une production record.

"Non seulement les acteurs du marché estiment que la production actuelle est abondante mais ils jugent aussi que la récolte pourrait durer plus longtemps que d'habitude", a précisé M. Kujawa.

- Café terne -

Le robusta, échangé à Londres, s'est ressaisi sur la semaine après avoir atteint vendredi en fin de séance 1.671 livres sterling la tonne, à son plus bas depuis plus d'un an et demi.

L'arabica avait touché au même moment son plus bas en un mois à 116,50 cents à New York.

"Vendredi a été rude pour les marchés, avec des informations sur des prévisions de production de café au Brésil toujours plus abondante", ont commenté les analystes du courtier I&M Smith.

Le Brésil est le principal producteur mondial d'arabica et un des premiers producteurs de robusta.

- Cacao ferme -

Lundi, la tonne de cacao a atteint 2.643 dollars à New York, à son plus haut niveau depuis près d'un an et demi. Mardi, c'était au tour de la cotation de Londres de culminer à 1.836 livres sterling la tonne, à son plus haut depuis neuf mois.

"Les marchés anticipent une hausse de la demande tandis que la météo en Afrique de l'ouest est assez chaude et sèche pour attiser les craintes sur la production", a commenté Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group.

L'Afrique de l'ouest représente 70% de la production mondiale.

Sur le trimestre, les prix se sont envolés de près de 40% à New York et de plus de 35% à Londres.

"Les achats se sont clairement emballés", ont noté les analystes de INTL FCStone. Alors que les prix ont légèrement reculé en fin de semaine, ils expliquent que les investisseurs ont commencé à engranger leurs bénéfices à l'approche de la fin du trimestre.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en mai valait 1.728 dollars jeudi à 12H30 GMT, contre 1.788 dollars vendredi à 12H50 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en mai valait 117,75 cents, contre 117,95 cents six jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en mai valait 351,30 dollars, contre 356,10 dollars vendredi. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en mai valait 12,28 cents, contre 12,66 cents six jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en mai valait 1.787 livres sterling, contre 1.791 livres sterling vendredi. A New York, la tonne pour livraison en mai valait 2.583 dollars, contre 2.551 dollars six jours plus tôt.

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