Revoici avec coquille corrigée dans le titre

Londres (awp/afp) - Le cours de l'aluminium s'est apprécié cette semaine à la faveur d'un ralentissement de la production en avril mais les perspectives restent défavorables au prix.

Rapportant les derniers chiffres de l'Institut international de l'aluminium, les analystes d'ING Warren Patterson et Wenyu Yao ont mis en avant une production mondiale en recul de 0,6% sur un an en avril, un bol d'air pour les prix.

Mais cette production "reste à un niveau élevé et se heurte toujours à une faible demande", a estimé Daniel Briesemann, de Commerzbank, un écart qui gonfle inexorablement les stocks.

Selon des données rendues publiques mercredi par le Bureau mondial des statistiques sur les métaux (WBMS), le marché de l'aluminium était excédentaire de 709.000 tonnes sur la période allant de janvier à mars 2020, soit presque autant que sur l'ensemble de l'année 2019.

"Nous nous attendons maintenant à un excédent de 3 à 6 millions de tonnes en 2020, et de l'ordre de 3 millions de tonnes également en 2021", a indiqué Bjarne Schieldrop, de SEB.

"La hausse des prix reste limitée et devrait s'approcher de 1.600 dollars la tonne à mesure que l'économie mondiale redémarrera", a-t-il ajouté.

Sur le London Metal Exchange, la tonne d'aluminium pour livraison dans trois mois s'échangeait à 1.503,50 dollars vendredi à 15H35 GMT (17H35 à Paris), contre 1.462,00 dollars le vendredi précédent à la clôture.

L'or plafonne

L'or termine la semaine en légère baisse après avoir atteint un plus haut en sept ans et demi, au début de celle-ci, dopé par les nombreuses incertitudes.

Lundi, l'or est monté jusqu'à 1.765,43 dollars l'once, un niveau plus vu depuis octobre 2012, avant de retomber.

S'il termine la semaine en très légère baisse, "le métal précieux est bien placé pour trouver du soutien avec les inquiétudes sur la croissance mondiale, la baisse des taux d'intérêt, le regain de tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, et les craintes d'une seconde vague de coronavirus", a résumé Lukman Otunuga, analyste pour FXTM.

L'or étant considéré comme une valeur refuge, il a tendance à s'apprécier en période d'incertitudes politiques ou économiques.

La baisse des rendements obligataires, qui évoluent même en territoire négatif pour certains produits, rend également le métal jaune, dont le rendement est égal à zéro, plus attractif.

En revanche, la hausse de l'or est freinée par celle du dollar, lui aussi considéré comme une valeur refuge.

Le métal précieux étant libellé en billet vert, une hausse de celui-ci rend l'or plus onéreux pour les investisseurs utilisant d'autres devises.

Sur le London Bullion Market, l'once d'or valait 1.732,51 dollars vendredi vers 15H35 GMT, contre 1.743,67 dollars le vendredi précédent à la clôture.

Le cacao s'étiole

Les cours du cacao se sont stabilisés cette semaine, parvenant vendredi à effacer les pertes des derniers jours. Récemment, les prix ont été pénalisés par les difficultés rencontrées "par la culture et par la vente", a expliqué Jack Scoville, de Price Group.

"Les livraisons sont toujours ralenties", a ajouté l'analyste, malgré les mesures progressives de déconfinement mises en place par les pays producteurs et consommateurs.

De plus, la récolte en cours en Afrique de l'Ouest "s'annonce très bonne", de quoi accentuer encore davantage le déséquilibre entre l'offre et la demande, déjà défavorable aux prix.

Cette région du monde est capitale pour le cacao puisque la Côte d'Ivoire et le Ghana représentent à eux deux plus de la moitié de la production mondiale.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en décembre valait 1.749,00 livres sterling vers 15H40 GMT, contre 1.755,00 livres sterling le vendredi précédent à la clôture. A New York, la tonne pour livraison en juillet valait 2.396,00 dollars à la même heure, contre 2.399,00 dollars sept jours plus tôt.

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