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Londres (awp/afp) - Le cours de l'or a fortement reculé sur la semaine, atteignant jeudi un plus bas en deux mois à 1.785,00 dollars l'once face à un dollar en pleine forme.

Le billet vert s'est apprécié face à d'autres monnaies au fil de la semaine, galvanisé par les meilleures perspectives de l'économie américaine, ce qui a rendu le prix de l'or, fixé en dollar, plus élevé pour les acheteurs utilisant d'autres devises.

"Étant donné la dégringolade à laquelle on a assisté, alors même que le nombre d'infections au Covid-19 reste très élevé et que l'incertitude règne, c'est à se demander si l'or est toujours une valeur refuge", se questionne Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

De nombreux investisseurs se tournent d'ores et déjà vers des actifs plus risqués, misant sur une reprise alimentée par l'avancée des campagnes de vaccination.

Vers 16H50 GMT (17H50 à Paris), l'once d'or s'échangeait pour 1.810,16 dollars, contre 1.847,65 dollars vendredi dernier en fin de journée.

L'argent surfe sur la saga GameStop

L'argent a vu son cours s'envoler en début de semaine. Certains investisseurs particuliers du forum WallStreetBets de Reddit, qui avaient déjà provoqué la panique à Wall Street en faisant flamber le cours de l'action GameStop, voyaient dans l'argent une opportunité similaire d'engranger des profits importants aux frais de la finance professionnelle.

Mais après avoir grimpé à un plus haut en huit ans lundi, à 30,10 dollars l'once, le prix de l'argent a fortement corrigé mardi, et s'échangeait vendredi pour 26,91 dollars, contre 26,98 dollars vendredi dernier en fin de séance, alors que la fièvre d'achats avait déjà commencé.

"Le marché de l'argent est énorme et un effort d'investisseurs individuels ne peut avoir qu'un impact limité", a commenté Fawad Razaqzada, analyste chez ThinkMarkets.

Évalué à environ 1.500 milliards de dollars, le marché de l'argent concerne aussi bien les banques et la bijouterie que l'industrie des panneaux solaires, qui se rue actuellement sur ce métal pour ses capacités de conduction.

L'aluminium se relance

Le cours de l'aluminium sur le London Metal Exchange (LME) s'est apprécié cette semaine, tiré par une forte demande industrielle et ce malgré un marché excédentaire.

"L'amélioration de la demande est susceptible d'entraîner un excédent plus faible", pointe Alastair Munro, analyste de Marex Spectron, de quoi apporte du soutien aux prix.

Selon lui, le développement de moyens de transports plus propres, tirés par les véhicules électriques, de même que l'essor de l'énergie solaire, devrait dynamiser la demande en aluminium.

Mais "l'augmentation de la production chinoise risque d'emporter la fragile embellie du marché" cette année, a cependant averti le CyclOpe, ouvrage de référence annuel sur l'ensemble des marchés des matières premières publié mi-janvier.

Sur le LME, la tonne d'aluminium pour livraison dans trois mois s'échangeait à 2.015,50 dollars vendredi à 16H50 GMT (17H50 à Paris), contre 1.877,50 dollars le vendredi précédent à la clôture.

Celle de cuivre valait dans le même temps 7.912,00 dollars, relativement stable sur la semaine.

Le coton décolle

Les cours du coton ont engrangé près de 4% cette semaine, retrouvant vendredi des prix plus vus depuis deux ans et demi, stimulés par une offre américaine en demi-teinte, une demande toujours vive et des achats spéculatifs.

"La mauvaise récolte américaine et la forte demande restent des questions clés sur le marché du coton", rappelle Michaela Helbing-Kuhl, de Commerzbank.

L'analyste rapporte que le Département américain de l'Agriculture (USDA) "envisage un déficit de 2,8 millions de balles" de coton, alors que la demande reste importante.

Les espoirs d'un prochain plan de relance aux Etats-Unis étaient également de nature à encourager les spéculateurs tablant sur une demande domestique plus forte, a noté de son côté Jack Scoville, analyste de Price Group.

La livre de coton pour livraison en mars à New York valait 83,35 cents vendredi vers 16H50 GMT (17H50 à Paris), après avoir atteint plus tôt dans la séance 84,89 cents, un prix plus vu depuis août 2018.

A titre de comparaison, elle cotait vendredi dernier en fin de séance 80,64 cents.

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