2021, l’année du cobalt ? L’année 2020 a été un bon cru pour les métaux industriels, qui ont pleinement profité du boom de la croissance chinoise, prenant de court l’offre des principales compagnies minières, qui ont au contraire rencontré des difficultés pour augmenter leur production du fait de la crise sanitaire. Ce vent porteur pourrait bien perdurer cette année, c’est du moins ce qu’avancent les analystes de chez Liberum. Dans les grandes lignes, baisse du dollar et reprise économique mondiale contribueront à maintenir le prix des métaux de base, notamment le cuivre, à des niveaux élevés.

Cours du cobalt sur un mois glissant – source : LME

Toujours dans le registre des métaux, le cours du cobalt progresse significativement depuis le 1er janvier. Gardons à l’esprit qu’une partie non-négligeable des plans étatiques sont axés sur la transition énergétique et l’essor de la mobilité électrique, gourmands en batteries et donc en métaux. Si la thématique des métaux stratégiques vous intéresse, nous vous avons spécialement dressé une liste des sociétés minières qui occupent une place importante en aval des filières du cobalt, du lithium ou encore des terres rares.

Une histoire sans fin. Dans son dernier rapport, l’OPEP estime que les conditions deviennent plus favorables pour la production de pétrole de schiste aux Etats-Unis en raison de la hausse des prix pétroliers. Le cartel se montre ainsi prudent dans ses prévisions annuelles, partagé entre la flambée des cas de contaminations à la Covid-19, mais aussi par le réveil de l’un de ses membres, la Libye, dont la production a plus que doublé depuis le mois de novembre.

Rappelons que l’Arabie Saoudite s’est une nouvelle fois portée volontaire pour réduire sa production dans les prochains mois, c’est cette même politique qui avait contribué à créer une surabondance du marché entre 2014, à se demander si l’histoire n’est pas vouée à se répéter.

Cours du Brent en données quotidiennes - source : Zonebourse

L’inflation, nouveau moteur de l’or ? La période s’y prête volontiers, le World Gold Council a publié cette semaine les perspectives de l’or en 2021. Rythme de la reprise économique, taux d’intérêt bas et pressions inflationnistes sont les maîtres-mots de leur rapport. J’ai déjà abordé à plusieurs reprises les facteurs de soutien œuvrant à porter les cours de la relique barbare, je ne vais donc pas insister davantage (à lire ici pour les plus intéressés : Les clefs pour comprendre la hausse de l'or).

La nouveauté vient probablement du côté de l’inflation, puisque l’Institut souligne les risques potentiels liés à l’expansion des déficits budgétaires des pays développés, qui, combinés à un environnement de taux bas et à une création monétaire qui ne cesse de s’étendre, peuvent entrainer des pressions inflationnistes. Après tout, la Réserve Fédérale et la Banque centrale européenne se sont dites prêtes à accepter des objectifs d’inflation supérieurs à leur cible traditionnelle.

Evolution du cours de l’or et de la masse monétaire mondiale depuis 1975 – source : WGC