New York (awp/afp) - Les Bourses européennes ont peiné à se remettre mercredi du choc causé la veille par les chiffres de l'inflation aux États-Unis, plus hauts qu'attendu, mais Wall Street a tiré son épingle du jeu en profitant d'achats à bon compte.

La claque avait été particulièrement violente pour les marchés américains, avec une chute de près de 4% pour le Dow Jones mardi et de plus de 5% pour le Nasdaq.

Les places européennes, qui avaient moins baissé mardi, ont terminé globalement dans le rouge. Paris a perdu 0,37%, Francfort 1,22% et Londres 1,47%, même si Milan a pris 0,49%. A Zurich, le SMI a cédé 1,26%.

Mais à New York, après avoir longtemps hésité, les indices ont fini par accélérer en fin de séance. Le Dow Jones a gagné 0,10%, l'indice Nasdaq a pris 0,74% et l'indice élargi S&P 500 a grappillé 0,34%.

"On a évolué dans des marges resserrées, autour de l'équilibre, car nous étions en phase de digestion", a résumé Jay Hatfield, gérant du fonds ICAP ETF. "C'est une journée classique après un gros dérapage."

La place new-yorkaise a vécu mardi l'une de ses pires journées de l'année, le Nasdaq perdant le quatrième plus important total de points de son histoire, après la publication de l'indice des prix CPI, plus élevé que prévu.

"L'histoire nous dit que de tels décrochages sur une journée se révèlent être des opportunités d'achats", a souligné George Smith, de LPL Financial.

De fait, les investisseurs ont racheté quelques-unes des valeurs les plus malmenées mardi, notamment Tesla (+3,59%), Amazon (+1,36%), Netflix (+2,75%) et Apple (+0,96%).

Intenables mardi, les taux obligataires se sont stabilisés. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans était inchangé, à 3,40%.

Starbucks bien servi ___

Starbucks a été recherché (+5,53%) après le relèvement, mardi, de ses prévisions de croissance sur la période 2023-2025. La chaîne de cafés table désormais sur une fourchette de 7 à 9% de hausse annuelle de son chiffre d'affaires à périmètre comparable, contre 4 à 5% jusqu'ici.

Uniper vers une nationalisation ___

Le gouvernement allemand envisage la nationalisation de son géant gazier Uniper, terrassé par les baisses de livraison de gaz russe, dont il détient déjà 30% depuis juillet, a indiqué l'entreprise. Le titre a encore coulé de 18,26%. Il s'est effondré de 90% depuis le 1er janvier.

Du côté des devises et de l'énergie ___

Après s'être replié, le dollar revenait quasiment à son niveau de la veille face à l'euro, à 0,9979 dollar (-0,08%) mais cédait 0,40% face à la livre sterling, à 1,1539 dollar après les chiffres de l'inflation britannique, en repli mais toujours très élevés (9,9% en août sur un an).

Frappé par un courant d'aversion au risque, le bitcoin abandonnait encore 1,90% à 19.950 dollars. Il a perdu plus de 10% depuis lundi.

Les cours du pétrole ont rebondi mercredi, au lendemain d'un décrochage, fouettés par la levée de restrictions sanitaires en Chine ainsi que par la perspective de la fin du programme d'utilisation massive des réserves stratégiques américaines.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a gagné 0,99%, pour clôturer à 94,10 dollars.

Le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en octobre a pris 1,34%, à 88,48 dollars.

Le cours du gaz naturel montait de près de 12% à 222 euros le mégawattheure sur le marché de référence en Europe, le TTF néerlandais.

La présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen a promis mercredi que l'Union européenne allait engager "une réforme complète et en profondeur" de son marché de l'électricité.

afp/rp