Paris (awp/afp) - Les marchés étaient divisés mardi, au lendemain d'une séance en forte baisse: le pessimisme concernant la situation sanitaire a continué de prévaloir en Asie, tandis que les Bourses européennes se ressaisissaient.

Après des pertes allant jusqu'à plus de 3% lundi, les marchés européens tentaient de se rattraper. Vers 10h55, Paris progressait de 0,90%, Londres de 0,69%, Francfort de 0,61% et Milan de 0,73%.

En Asie, les Bourses ont continué de refluer, en raison des inquiétudes face à la situation sanitaire qui entraîne de nouvelles restrictions dans plusieurs pays. Tokyo (-0,96%) est tombée à son plus bas niveau depuis début janvier, au terme d'une cinquième séance d'affilée dans le rouge. Hong Kong a perdu 0,84% et Shanghai a cédé 0,07%.

"Les inquiétudes concernant la propagation du variant delta du coronavirus pèsent sur les marchés", estime Milan Cutcovic, pour AXI, qui ne voit cependant qu'un "effet à court terme", car "on en sait beaucoup plus sur le virus et une grande partie de la population a déjà été vaccinée".

Les tensions diplomatiques ont rajouté un peu plus d'instabilité aux marchés asiatiques.

Les Etats-Unis et leurs alliés, dont l'Union Européenne, ou encore le Canada, ont condamné lundi les cyberactivités supposées "malveillantes" de Pékin et lui ont imputé le piratage massif mené en mars contre Microsoft.

La Chine a fustigé mardi des accusations "montées de toutes pièces".

Mais "le principal déterminant de la tendance des Bourses occidentales reste les politiques monétaires", rappelle Tangi Le Liboux, stratégiste chez Aurel BGC. Et avec la menace du variant Delta l'arrêt du soutien exceptionnel des banques centrales ne sera pas immédiat.

"Il n'est donc pas du tout certain que la baisse des marchés s'accentue à court terme", relativise l'analyste, "tant que la Fed n'a pas procédé au resserrement monétaire, Wall Street conserve un puissant moteur de rebond".

Les banques centrales scrutent l'état de santé de l'économie et le niveau de l'inflation, qu'elles veulent maintenir à un niveau modéré, pour ajuster leurs politiques monétaires.

Le président américain Joe Biden a estimé lundi que les hausses de prix actuelles aux États-Unis étaient "prévisibles" et "temporaires", s'efforçant d'apaiser les craintes d'une forte inflation durable dans le pays.

Au Japon, les prix à la consommation ont légèrement augmenté de 0,2% en juin sur un an, pour le second mois d'affilée.

Easyjet optimiste pour l'été

Le transporteur aérien britannique Easyjet a indiqué mardi tabler pour la période de juillet à septembre, son quatrième trimestre décalé, sur une capacité de transport de 60% comparé à son niveau de l'avant pandémie. Son action montait de 2% à 785 pence.

UBS dans le vert

La banque suisse UBS (+4,12% à 13,90 francs suisses suisses) a publié mardi un bénéfice net en hausse de 63% pour le deuxième trimestre.

Electrolux pas la hauteur des attentes

Le groupe suédois d'électroménager Electrolux (-9,26% à 215,60 couronnes suédoises) a annoncé mardi des résultats nettement dans le vert au deuxième trimestre mais légèrement inférieurs aux attentes, du fait des problèmes d'approvisionnement.

Volvo lesté par une pénurie

Le constructeur suédois de poids lourds Volvo Group (-3,05% à 195,62 couronnes suédoises) a publié mardi des résultats trimestriels en nette hausse par rapport au deuxième trimestre 2020, un redressement toutefois freiné par la crise des semi-conducteurs.

Le pétrole se stabilise très bas, euro et bitcoin reculent

Les cours du pétrole se stabilisaient mardi, après un plongeon la veille qui les a amenés à des niveaux plus vus depuis fin mai.

Vers 08H50 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre prenait 0,15% à 68,52 dollars à Londres.

A New York, le baril de WTI pour août gagnait 0,54% à 66,78 dollars.

L'euro reculait légèrement de 0,11% face au billet vert à 1,1789 dollar.

Le bitcoin perdait 3,48% à 29.705 dollars.

afp/jh