Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes gardaient leur appétit pour le risque mercredi matin, tournées vers les données américaines et le marché obligataire, tandis que l'Asie a fait du surplace.

A Francfort, le Dax progressait de 0,24%, Paris montait de 0,63% et Milan de 0,43% tandis que Londres stagnait (-0,01%).

Wall Street a fini dans le vert mardi, avec un indice Nasdaq à forte coloration technologique qui a enregistré sa plus forte progression quotidienne depuis novembre (+3,69%).

Les indices asiatiques ont été incapables de profiter du rebond technique des valeurs technologiques américaines de la veille. Ainsi, Tokyo (+0,03%), Hong Kong (+0,1%) et Shanghai (-0,1%) ont stagné.

"L'attention devrait se porter sur les données conjoncturelles aux Etats-Unis et la réunion de la banque centrale jeudi", en zone euro, indique Andreas Lipkow, analyste chez Comdirect.

Alors que le Congrès américain devrait adopter mercredi le plan de relance colossal voulu par Joe Biden pour sortir de la crise provoquée par la pandémie d Covid-19 et doper la croissance, certains économistes mettent en garde contre le risque d'inflation.

Aux Etats-Unis, "l'indice des prix à la consommation devrait apporter (dans la journée) les premières indications sur l'état de l'inflation avant même le déploiement du plan de relance" aux Etats-Unis, notent des experts de Saxo Banque.

"S'il y avait vraiment une pression inflationniste confirmée par les données, une hausse des taux pourrait peser à nouveau sur les actions de la technologie", estime Jochen Stanzl chez CMC Markets.

Dans le contexte de reprise économique, l'environnement pourrait devenir plus inflationniste. Les rendements des obligations d'Etat se sont ainsi récemment envolés avant d'entamer une détente.

La pression sur le marché obligataire est redescendue mardi mais "les investisseurs cherchent à s'acclimater à ce nouvel environnement de taux qui devrait être désormais la norme pour quelques temps", selon Saxo Banque.

"Les marchés sont en attente de clarté" du côté de la Banque centrale européenne par rapport à la remontée des taux longs, et s'intéresseront jeudi "aussi à la révision des projections, proposée par les équipes de la BCE", indique Hervé Goulletquer, stratégiste chez LBPAM.

La hausse des prix à la production en Chine qui s'est inscrite en février à son niveau le plus élevé depuis novembre 2018 est venue s'ajouter aux craintes d'accélération d'inflation.

Cathay Pacifiq pique du nez

Le titre de la compagnie hongkongaise Cathay Pacific a perdu 1,8%, laminé par une perte record de 2,8 milliards de dollars américains en 2020.

Adidas en plein élan

Le titre bondissait de 3,40% à 292,10 euros après que l'équipementier sportif allemand a annoncé tabler pour 2021 sur une croissance des ventes totales entre 15 et 20% sur un an et sur le retour d'une marge brute à "environ 52%", après 49,7% l'année passée.

Prises de bénéfices sur la tech

En dépit de la plus forte progression quotidienne du Nasdaq depuis novembre (+3,69%) la veille, les valeurs du secteur étaient vendues au lendemain d'un mouvement haussier. Worldline lâchait 0,59% à 74,52 euros), STMicroelectronics (-1,07% à 29,57 euros) et Atos (-0,56% à 64,28 euros).

En Allemagne, Infineon se repliait de 0,85% à 34,10 euros) et SAP de 0,57% à 105,40 euros.

Du côté du pétrole, des devises et du bitcoin

Les prix du pétrole remontaient un peu avant la publication des stocks de brut américain.

Les réserves américaines de brut, évaluées par l'Agence américaine d'Information sur l'Energie (EIA), sont attendues mercredi en hausse de 2,5 millions de barils, selon les analystes interrogés par l'agence Bloomberg, après avoir connu un bond record la semaine précédente.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai grappillait 0,06% à Londres par rapport à la clôture de lundi, à 67,55 dollars.

Dans le même temps, le baril américain de WTI pour avril prenait 0,22% à 64,15 dollars.

L'euro se stabilisait face au dollar à 1,1898 dollar.

Le bitcoin gagnait 0,38% à 54.535 dollars.

afp/jh