New York (awp/afp) - Les marchés mondiaux ont connu une séance plutôt calme lundi, s'octroyant une pause après de fortes hausses en juillet et la publication d'indicateurs économiques ternes.

Les places européennes ont oscillé autour de l'équilibre tout au long de la séance. Paris a finalement reculé de 0,18%, Londres de 0,13% et Francfort de 0,03%. Zurich était fermé pour cause de fête nationale.

En revanche, la Bourse de Milan a grappillé 0,11% et le taux d'intérêt de la dette italienne à 10 ans reculait de 12,5 points de base vers 15H50 GMT, signe d'un apaisement des inquiétudes concernant la situation politique du pays.

Wall Street a oscillé entre le vert et le rouge pour finalement conclure en petite baisse: le Dow Jones a cédé 0,14%, le Nasdaq 0,18% et le S&P 500 0,28%.

"Nous étions un peu dans le mode +on attend de voir+", a résumé Art Hogan de B. Riley Wealth.

En juillet, les indices boursiers ont connu leur meilleure performance mensuelle de l'année, portés par des résultats d'entreprises jugés meilleurs qu'attendu et l'idée que la Réserve fédérale américaine devrait ralentir le rythme de ses hausses de taux d'intérêt compte tenu de la faiblesse des dernières statistiques économiques américaines publiées.

"C'est plutôt rare d'avoir de telles progressions en juillet", commente Frédéric Rozier, gestionnaire de portefeuilles chez Mirabaud France, qui souligne que l'activité se calme sur les marchés après des semaines riches en publications macro et microéconomiques.

D'autant plus qu'il y a eu la semaine passée "toute une série de chiffres macroéconomiques qui plaident pour une temporisation" sur les marchés selon lui.

Les commentaires du président de la Fed d'Atlanta Raphael Bostic ont de plus refroidi l'enthousiasme des investisseurs. Il s'est dit "convaincu" que l'institution monétaire devait faire plus contre l'inflation, l'économie n'étant, selon lui, pas en récession.

Lundi, l'indice de la fédération professionnelle ISM a révélé un léger ralentissement de la croissance de l'activité manufacturière aux Etats-Unis en juillet, qui a baissé pour le deuxième mois d'affilée, tombant au plus bas depuis juin 2020.

La Chine a subi la même évolution le mois dernier, de quoi raviver les inquiétudes concernant la demande chinoise sur le marché des matières premières. Une réunion de l'alliance Opep+ mercredi et des craintes sur le niveau de production d'hydrocarbures minaient également les cours du pétrole.

Ceux-ci ont nettement lâché du lest lundi. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en septembre, qui a perdu jusqu'à plus de 5% en séance, a conclu en retrait de 4,70% à 93,89 dollars.

Le baril de Brent de la mer du Nord, dont c'est le premier jour de cotation, et qui est repassé sous la barre symbolique des 100 dollars en séance, a perdu 3,78% pour terminer à 100,03 dollars.

Feu vert pour Boeing ___

L'action de Boeing s'est envolée de 6,13% à Wall Street, après l'approbation par le régulateur de l'aviation civile américaine (FAA) de son plan de reprise des livraisons du long-courrier 787 Dreamliner, suspendues depuis plus d'un an.

HSBC et Pearson ravissent les investisseurs ___

Le groupe bancaire HSBC s'est envolé de 6,13%, après avoir annoncé une hausse de 13,9% sur un an de son bénéfice net au premier semestre et fait savoir qu'il comptait reprendre ses versements de dividendes trimestriels en 2023.

Toujours sur la place britannique, le géant d'édition et services éducatifs Pearson a bondi de 12,69%, après avoir vu son bénéfice net multiplié par près de huit, au premier semestre.

Adler se fissure ___

Le superviseur allemand du secteur financier Bafin a déclaré lundi que le bilan 2019 du géant de l'immobilier allemand Adler, dans la tourmente après des accusations de fraude, était surévalué d'au moins 170 millions d'euros. L'action Adler a perdu 4,40% à Francfort.

Côté devises et crypto ___

Peu avant 21H00 GMT, l'euro prenait 0,36% à 1,0257 dollar.

"La contraction du PIB américain au deuxième trimestre, les indicateurs d'activité aux Etats-Unis en ralentissement, le discours du patron de la Fed" la semaine passée, poussent le dollar dans une tendance baissière "après s'être apprécié face à toutes les autres monnaies", note Frédéric Rozier.

Le bitcoin baissait de 3,44% à 22.988 dollars.

afp/rp