New York (awp/afp) - Les réserves de pétrole brut aux Etats-Unis sont reparties fortement à la baisse, inscrivant leur plus fort recul depuis juillet et surprenant les attentes des analystes.

Selon un rapport de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) diffusé mercredi, les stocks commerciaux de brut dans le pays ont dégonflé de 9,9 millions de barils (MB) la semaine close le 22 janvier 2021, par rapport à la semaine précédente.

La prévision médiane des analystes tablait au contraire sur une hausse de 1,5 MB.

Les cours du brut qui battaient nettement en retraite avant la parution du rapport hebdomadaire, sont immédiatement remontés dans le vert.

Le contrat sur le baril de WTI pour livraison en mars rebondissait de 1,03% à 53,14 dollars vers 16H00 GMT.

Les stocks d'or noir américain se sont établis à 476,7 millions de barils, encore 5% au-dessus de la moyenne établie sur cinq ans pour la même période.

Leur baisse s'explique notamment par une forte hausse des exportations à 3,35 millions de barils par jour contre 2,25 mbj la semaine d'avant. Les importations ont, quant à elle, décéléré de plus de 900.000 barils par jour pour s'établir à 5 mbj.

Les raffineries américaines ont aussi un peu ralenti leur cadence, fonctionnant à 81,7% de leurs capacités contre 82,5% il y a une semaine.

Dans les cuves de Cushing dans l'Oklahoma (Centre sud), où se trouve le pétrole WTI coté à New York, les réserves ont également fondu de 2,3 millions de barils.

Les réserves américaines d'essence ont augmenté de 2,5 millions de barils, alors que les analystes s'attendaient à une hausse de 1,3 MB.

Les stocks de produits distillés (fioul et gaz de chauffage), qui sont également un baromètre de l'activité industrielle, ont reculé de 800.000 barils, proches des estimations des analystes qui misaient sur -500.000 barils.

Signe positif: la demande est très légèrement à la hausse pour la troisième semaine consécutive.

Le total des produits pétroliers distribués la semaine dernière est monté à 19,681 mbj contre 19,642 mbj la semaine d'avant.

Mais sur quatre semaines, la demande qui s'évalue à 18,9 mbj reste en retrait de 4,4% par rapport à la même période l'année dernière, avant l'apparition du Covid-19.

afp/rp