Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales montaient faiblement jeudi, à la veille de nouveaux indicateurs sur l'emploi aux États-Unis, qui leur permettront d'anticiper les prochaines étapes de l'évolution des politiques monétaires des Banques centrales.

La Bourse de New York s'approchait de nouveaux records, en s'installant dans le vert. Le Dow Jones gagnait 0,20%, le S&P 0,32% et le Nasdaq 0,33% vers 14H00 GMT.

En Europe, les places financières étaient légèrement positives, de Paris (+0,11%) à Londres (+0,07%), en passant par Francfort (+0,06%) et Milan (+0,06%). A Zurich, le SMI grignotait 0,01%.

Les indicateurs de l'après-midi aux États-Unis, avec une baisse plus importante que prévu du déficit commercial ainsi qu'un nouveau plus bas depuis le début de la crise sanitaire, ont poussé un peu plus Wall Street à la hausse par rapport à la tendance des échanges d'avant-séance.

Mais les yeux sont tournés vers le rapport officiel sur l'emploi du mois d'août, vendredi.

Les analystes estiment que le marché de l'emploi devrait être un peu moins dynamique qu'en juillet, mais les investisseurs regarderont surtout ces chiffres à l'aune des mesures que pourrait prendre la Réserve fédérale américaine.

Paradoxalement, une bonne surprise sur l'emploi pourrait ne pas convenir aux courtiers. "Si le rapport est bon, la réduction des achats mensuels par la FED pourrait être mise en oeuvre dès la fin de l'année, avec un taux de probabilité encore plus élevé qu'aujourd'hui", explique Tangi Le Liboux, stratégiste chez Aurel BGC.

Les rachats d'actifs massifs des banques centrales ont fortement contribué à la remontée des cours de bourse depuis un an et demi.

C'est pourquoi "les commentaires de Raphael Bostic et de Mary Daly (présidents d'antennes de la Fed), qui doivent tous deux s'exprimer aujourd'hui, sont peut-être plus importants", les investisseurs étant à l'affût de tout signe pouvant montrer une inflexion dans un sens ou dans l'autre.

Sur le marché obligataire, les rendements refluaient en Europe, le taux italien à 10 ans reculant de trois points de base, à 0,67% et le taux allemand de deux points de base, à 0,39%.

Banco Sabadell veut supprimer 1.900 emplois en Espagne ___

La cinquième banque espagnole Banco Sabadell souhaite supprimer 1.900 postes en Espagne dans le cadre d'un plan de restructuration destiné à réduire ses coûts, a indiqué jeudi dans un communiqué le syndicat Commissions Ouvrières (CCOO).

À Madrid, le titre perdait 1,58% à 0,61 euros.

Stellantis avance aux États-Unis ___

Le groupe automobile Stellantis va acheter First Investors, une société de financement spécialisée "de premier plan aux États-Unis", pour environ 285 millions de dollars, a annoncé le groupe dans la nuit de mercredi à jeudi. C'est "une étape importante dans la stratégie de financement des ventes de Stellantis sur le marché américain", s'est félicité Carlos Tavares, le directeur général.

Le titre progressait de 0,89% à 16,98 euros à Paris.

Forte amende pour Whatsapp en Irlande ___

L'autorité numérique irlandaise a frappé Whatsapp, filiale du géant des réseaux sociaux Facebook, d'une amende record de 225 millions d'euros pour avoir enfreint la réglementation européenne sur la protection des données personnelles.

À Wall Street, le groupe perdait 0,90% à 378,62 dollars.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin ___

Les cours du pétrole étaient en hausse jeudi en première partie de séance européenne, les investisseurs digérant les annonces de la veille: les stocks américains de pétrole ont réduit mais ceux d'essence ont augmenté, et l'Opep+ a validé sa stratégie d'augmentation progressive de la production.

Vers 14H10 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, valait 73,24 dollars à Londres, en hausse de 2,26% par rapport à la clôture de la veille.

À New York, le baril américain de WTI pour le même mois montait de 2,64% à 70,40 dollars.

L'euro s'appréciait de 0,11% par rapport au billet vert, à 1,1853 dollar.

Le bitcoin montait de 4,25% à 50.350 dollars.

afp/rp