Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole cédaient du terrain mercredi, pénalisés par la circulation du Covid-19 qui limite la consommation d'or noir et avant la publication par l'EIA de l'état des stocks de brut aux Etats-Unis plus tard dans la journée.

Vers 11h30, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 65,79 dollars à Londres, en recul de 1,17% par rapport à la clôture de la veille.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de juin, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, abandonnait 1,26%, à 61,88 dollars.

"Les craintes liées à la demande ont été remises sur le devant de la scène en raison de la forte augmentation des cas de coronavirus dans le monde", a souligné Stephen Brennock, analyste de PVM. Dans plusieurs parties du monde, la pandémie sévit avec une nouvelle vigueur, notamment en Inde, deuxième pays le plus peuplé, où près de 300'000 nouvelles contaminations ont été détectées en 24 heures.

Le marché attend également les prochaines données sur les stocks de pétrole brut aux Etats-Unis, publiées par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) plus tard dans la journée. Mardi, la fédération qui regroupe les professionnels du secteur pétrolier aux Etats-Unis, l'American Petroleum Institute (API), aux estimations jugées moins fiables, a indiqué que ceux-ci avaient grimpé de 0,4 million de barils dans le pays la semaine passée.

Selon la médiane d'analystes interrogés par l'agence Bloomberg, ces stocks sont en revanche attendus en baisse par l'EIA, de l'ordre de 3,55 millions de barils, mais ceux d'essence en hausse de 1 million de barils.

"Les progrès apparents des pourparlers avec l'Iran" pèsent également sur les cours du brut, a estimé Jeffrey Halley, de Oanda, car ils pourraient déboucher sur "davantage de brut iranien officiel sur les marchés mondiaux si les sanctions sont assouplies."

Les négociateurs réunis à Vienne depuis début avril pour tenter de sauver l'accord sur le nucléaire iranien ont entamé mardi une nouvelle pause dans des négociations marquées par des "progrès" mais qui restent "difficiles" entre Américains et Iraniens.

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