Oslo (awp/afp) - Le géant norvégien de l'énergie Equinor a fait état vendredi d'un bond de ses résultats trimestriels. La performance a été dopée par l'envolée du cours des hydrocarbures, en particulier du gaz naturel, accentuée par la guerre en Ukraine.

Dans la foulée du français TotalEnergies et du britannique Shell, Equinor a annoncé un bénéfice net vertigineux de 9,4 milliards de dollars pour le troisième trimestre contre 1,4 milliard de dollars à la même période de 2021. Indicateurs privilégiés par Equinor, le résultat d'exploitation ajusté - qui gomme certains exceptionnels - a bondi à 24,3 milliards de dollars contre 9,8 milliards il y a un an, et le bénéfice net ajusté à 6,7 milliards contre 2,8 milliards.

Le chiffre d'affaires, lui, a quasiment doublé, à 43,6 milliards de dollars. Du fait de la réduction des livraisons russes en lien avec la guerre en Ukraine, la Norvège est devenue le premier fournisseur de gaz d'une Europe aux abois, couvrant aujourd'hui 25% de ses importations en la matière.

Au troisième trimestre, Equinor a, comme les autres compagnies opérant dans les eaux norvégiennes, produit à plein régime: sur un an, il a produit dans le pays 11% de gaz de plus qu'il y a un an. "Le rôle de la Norvège et d'Equinor en tant que fournisseur d'énergie fiable est plus important que jamais", a noté le directeur général, Anders Opedal, dans un communiqué.

"Je suis fier que tous nos personnels se donnent tant de mal pour maintenir la production d'énergie à un niveau élevé et sécurisé", a-t-il ajouté. A l'échelle mondiale et en incluant le pétrole, le groupe a pompé un peu plus de 2 millions de barils équivalent-pétrole par jour (Mbep/j), soit une augmentation de 1%.

Parallèlement, il a vendu son baril de pétrole 34% plus cher qu'au troisième trimestre 2021, à 92,9 dollars en moyenne. Pour son gaz vendu en Europe, la hausse est encore plus élevée, à 60%. Contrairement à d'autres pays, ces "superprofits" ne font pas débat en Norvège, pays qui doit sa prospérité à ses ressources énergétiques et où les compagnies pétrolières sont déjà fortement taxées (78%).

Equinor étant détenu à 67% par l'Etat norvégien, une grande partie des dividendes ira abondé l'immense fonds souverain du pays.

afp/vj