Paris (awp/afp) - Les marchés européens basculaient dans le rouge lundi face aux craintes liées au regain de l'épidémie de Covid-19, tandis que Wall Street s'annonçait en hausse à l'ouverture.

Après trois séances de baisse pour le Dow Jones, le contrat à terme de l'indice prenait 0,21% vers 12H35 GMT. Toujours à New York, l'indice élargi S&P 500 s'orientait vers une ouverture en hausse de 0,30% et l'indice technologique Nasdaq de 0,40%.

Après un début de séance en légère hausse, les indices européens perdaient leur entrain après des déclarations de la chancelière allemande Angela Merkel. Paris lâchait 0,13%, Londres 0,01%, Francfort 0,07% et Milan 0,21%. A Zurich, le SMI cédait 0,29%.

Les marchés asiatiques ont pris connaissance cette nuit des mesures sanitaires imposées en Europe depuis vendredi et sont aussi restés prudents.

Plusieurs pays européens ont pris des mesures pour faire face à la résurgence des cas de Covid-19, dont l'Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas et surtout l'Autriche où population est reconfinée depuis lundi minuit.

La chancelière sortante Angela Merkel a prévenu que les restrictions actuelles en Allemagne n'étaient "plus suffisantes" face à la "situation dramatique" provoquée par la flambée des infections au Covid-19, selon des sources au sein de son parti.

Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets, reste optimiste et note que "les entreprises se sont adaptés à la situation et leurs livres de commandes sont remplis, ce qui pourrait porter la croissance jusqu'à l'année prochaine".

Les marchés sont par ailleurs préoccupés par l'inflation, très élevée actuellement et qui ne semble pas faiblir alors que les banques centrales répètent depuis des mois qu'elle est transitoire et liée à des goulets d'étranglement sur les chaînes de production.

Les investisseurs s'inquiètent de voir la Réserve fédérale américaine (Fed) resserrer sa politique monétaire plus rapidement que prévu pour faire face à cette hausse des prix tenace.

Les comptes-rendus des dernières réunions monétaires de la Fed et de la Banque centrale européenne seront publiés respectivement mercredi et jeudi et seront scrutés pour jauger les divergences entre banquiers centraux au cours des discussions.

Les télécoms électrisés par TIM ___

Le fonds américain KKR a manifesté son intérêt pour racheter l'opérateur italien Telecom Italia (TIM), pour près de 11 milliards d'euros.

KKR propose 0,505 euro par action, soit une prime de plus de 40% par rapport au cours de clôture de vendredi, avant l'annonce, ce qui a fait bondir TIM de 27,91% à 0,44 euro lundi.

Vivendi, principal actionnaire de TIM, prenait de son côté 1,58% à 11,23 euros tandis que tout le secteur des télécoms était tiré dans le sillage de l'annonce.

A Francfort, Deutsche Telekom s'adjugeait 1,43%. A Londres, Vodafone gagnait 1,60% et BT 2,27%.

Neil Wilson, analyste chez Markets.com, rappelle que "les spéculations sur une éventuelle reprise de BT ont été nombreuses ces derniers temps et la manoeuvre de KKR renforce l'idée qu'Altice pourrait lancer une offre".

Il souligne que si le capital-investissement commence à s'intéresser à ce secteur, c'est que des plus-values pourraient être possibles sur d'autres entreprises.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin ___

Les prix du pétrole peinaient à rebondir lundi après une semaine de forte baisse, la vigueur du Covid-19 en Europe planant sur la demande d'or noir.

Vers 12H35 GMT, le cours du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier lâchait 0,20% à 78,73 dollars.

Et le baril américain de WTI pour livraison en janvier, dont c'est le premier jour comme cotation de référence, cédait 0,33% à 75,69 dollars.

Dans le même temps, l'euro baissait de 0,09% face au billet vert à 1,1280 dollar, affaibli par la résurgence du Covid-19 en Europe.

Le bitcoin perdait 2,95% à 57.800 dollars, bien loin des 66.000 dollars atteint il y a une semaine.

afp/rp