Vienne (awp/afp) - Le groupe pétrolier et gazier autrichien OMV a annoncé mercredi un bénéfice net en chute libre, accusant un recul de 96% à 24 millions d'euros au deuxième trimestre, marqué par la crise du secteur des hydrocarbures dans le contexte de la pandémie de coronavirus.
Sous l'effet de la baisse mondiale de la demande et de la chute des cours, OMV a vu fondre son bénéfice net, qui s'était établi à 543 millions d'euros il y a un an. Le chiffre d'affaires, divisé par deux, à 3,1 milliards d'euros, reflète ce recul de l'activité.
Le résultat opérationnel accuse lui aussi une forte baisse de 86%, à 145 millions d'euros, mais reste dans le vert, a souligné le PDG Rainer Seele, pointant du doigt "la baisse drastique de tous les prix" des produits du groupe autrichien, qui opère dans la production comme dans la distribution d'énergie.
Les prix du pétrole se sont effondrés en mars, la guerre des prix qui oppose Moscou et Ryad aggravant les effets de la crise du coronavirus. Les cours se sont stabilisés autour de 40 dollars le baril depuis le début de l'été.
OMV, qui tablait pour ses prévisions sur un cours du baril de Brent à 60 dollars, compte désormais sur une moyenne annuelle de 40 dollars.
Sur les six premiers mois de l'année, la production de pétrole du groupe a reculé de 14.000 équivalents barils par jour (ebj) à 468.000 ebj en raison principalement des troubles en Libye qui ont affecté l'extraction d'or noir sur le site d'OMV.
OMV, qui emploie 20.000 personnes dans le monde, affirme avoir pu limiter ses charges en freinant les dépenses : le montant des investissements a été réduit de plus d'un tiers au premier semestre.
Le groupe a précisé qu'il renonçait à augmenter son dividende pour les actionnaires pour l'année 2019, le laissant inchangé, à 1,75 euro par action.
Après des pertes en 2015, OMV était redevenu bénéficiaire en 2017, réalisant en 2019 un bénéfice record.
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