Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole connaissaient une légère hausse vendredi, dans la lignée de la veille, aidés par un timide regain d'optimisme sur les marchés et malgré une offre d'or noir amenée à croître.

Vers 09H35 GMT (11H35 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 42,18 dollars à Londres, en augmentation de 0,57% par rapport à la clôture de jeudi.

A New York, le baril américain de WTI pour le même mois gagnait 0,45% à 40,49 dollars.

"Les prix du pétrole sont en légère hausse - le WTI est de retour au-dessus de 40 dollars le baril - mais le marché manque de direction ce matin", constate Al Stanton, analyste de RBC.

Ce mouvement "semble entièrement motivé par un léger retour de la confiance qui apparait dans d'autres classes d'actifs", a complété Jeffrey Halley, de Oanda, "mais fondamentalement, rien n'a changé du côté de l'offre et dans l'équation qui pèse sur le prix du brut".

Les investisseurs sont entre autres préoccupés par les inquiétudes économiques et sanitaires qui menacent la reprise de la demande d'or noir, quand dans le même temps la production et les exportations repartent en Libye.

La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) prévoit une hausse progressive de la production au cours des semaines prochaines, quelques jours après l'annonce par l'homme fort de l'est du pays, Khalifa Haftar, de la levée d'un blocus de huit mois imposé par ses forces sur les sites pétroliers.

Le pays, qui dispose des réserves pétrolières les plus abondantes d'Afrique, est déchiré par un conflit entre deux pouvoirs rivaux: le Gouvernement d'union nationale (GNA), basé à Tripoli et reconnu par l'ONU, et le maréchal Haftar, qui règne sur l'Est et une partie du sud.

La semaine dernière, le maréchal Haftar a accepté de lever le blocus à condition que les recettes pétrolières soient réparties "équitablement". La NOC a elle exigé le départ des groupes armés avant la reprise de la production.

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