New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont terminé en forte hausse mardi, le Brent et le WTI retrouvant même leur niveau d'il y a presque neuf mois avant que l'épidémie de Covid-19 n'assombrisse totalement les perspectives de demande d'or noir.

Le possible rebond de la demande de brut grâce aux espoirs de vaccins contre le coronavirus a soutenu le moral des investisseurs, tout comme le feu vert de Donald Trump à la transition politique avec l'équipe du président élu Joe Biden.

Le contrat sur le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a gagné 1,80 dollar ou 3,90% à 47,86 dollars.

A New York, le baril américain de WTI pour décembre a terminé en hausse de 1,85 dollar, ou 4,29%, à 44,91 dollars.

Il faut remonter au 6 mars dernier pour retrouver des prix équivalents.

"Avoir fait passer le prix du Brent au-dessus de 46 dollars le baril est un signe de confiance sans précédent depuis que le Covid-19 a commencé à décomposer le moral du marché au cours de la première partie de l'année", a résumé Louise Dickson de Rystad Energy.

"Les nouvelles concernant les vaccins ont été très favorables aux prix du pétrole et l'annonce d'AstraZeneca/Oxford (lundi) a permis aux prix de franchir leurs précédents sommets de la fin de l'été", a constaté Craig Erlam, analyste de Oanda.

Les laboratoires AstraZeneca, Pfizer/BioNTech et Moderna ont fait part d'une bonne efficacité de leur futur vaccin respectif contre le Covid-19.

"Le fait d'avoir trois essais de vaccins réussis et des demandes d'autorisation en cours ainsi que des déclarations selon lesquelles les campagnes de vaccination pourraient commencer plus tôt que prévu, font espérer qu'à l'approche de 2021 on sortira de ce cycle de destruction de la demande de pétrole du dernier trimestre", a souligné Louise Dickson, ajoutant par ailleurs que "la question est de savoir ce que fera l'Opep+ en janvier".

Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés de l'Opep+ se retrouvent en début de semaine prochaine pour statuer sur l'accord de réduction de la production qui les lie.

Selon celui-ci, le retrait actuel du marché de 7,7 millions de barils par jour doit être ramené à 5,8 millions à compter de janvier 2021 mais beaucoup d'observateurs de marché tablent sur un report de trois à six mois.

Par ailleurs, le géant pétrolier Saudi Aramco a annoncé mardi qu'une frappe des rebelles Houthis du Yémen sur son usine de Jeddah avait fait un "grand trou" dans le toit d'un réservoir de pétrole, déclenchant une explosion et un incendie qui a été rapidement éteint.

bp-vmt/lo/esp