Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole étaient proches de l'équilibre jeudi, les investisseurs restant convaincus que la demande repart malgré un léger accroc la veille, une hausse des stocks d'essence d'une ampleur plus importante qu'attendu aux Etats-Unis.

Vers 09H45 GMT (11H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 72,29 dollars à Londres, en petite hausse de 0,10% par rapport à la clôture de la veille.

A New York, le baril de WTI pour le mois de juillet était quasi stable à +0,01%, cotant 69,97 dollars.

Le Brent et le WTI ont atteint la veille 72,87 dollars et 70,62 dollars, une première depuis respectivement mai 2019 et octobre 2018.

Les stocks de pétrole brut aux États-Unis ont reculé davantage qu'anticipé mais ceux d'essence ont fortement augmenté lors de la semaine achevée le 4 juin, a indiqué mercredi l'Agence américaine d'information sur l'Énergie (EIA).

Ces derniers ont bondi de 7 millions de barils, bien plus que la hausse de 1,2 million anticipée.

"Ce rapport mitigé de l'EIA illustre que la saison de conduite aux États-Unis", premier consommateur de brut au monde, "n'a pas démarré aussi bien que prévu", estime Avtar Sandu, analyste de Phillip Futures.

Il montre aussi "qu'un retour de la demande au niveau pré-pandémique ne peut être considéré comme acquis, du moins pas à court terme", renchérit Ricardo Evangelista, d'ActivTrades.

Outre-Atlantique toujours, le projet controversé d'oléoduc Keystone XL entre le Canada et les Etats-Unis est abandonné, a annoncé mercredi l'opérateur canadien TC Energy, près de cinq mois après la décision du président américain Joe Biden de le bloquer.

Le groupe canadien avait annoncé la suspension des travaux quelques heures avant la signature du décret par M. Biden, le 20 janvier.

"L'abandon de ce projet, qui était censé faciliter le transport du pétrole brut canadien vers les États-Unis, va probablement - comme beaucoup d'autres initiatives de protection de l'environnement ces derniers mois - ralentir l'expansion de la production pétrolière dans les années à venir, de quoi encore tirer vers le haut les prix du pétrole", a expliqué Eugen Weinberg, de Commerzbank.

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