Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole reculaient fortement lundi, pris en étau entre une reprise de la demande empêchée par la seconde vague de Covid-19 et une offre libyenne en passe de revenir à son niveau de début d'année.

Vers 10H45 GMT (11H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 41,00 dollars à Londres, en baisse de 1,84% par rapport à la clôture de vendredi.

A New York, le baril américain de WTI pour le même mois abandonnait 2,06% à 39,03 dollars.

Les deux cours de référence ont même touché un plus bas depuis le 5 octobre en cours de séance asiatique.

En cause, "une offre en provenance de la Libye qui augmente et une demande affaiblie par une forte augmentation des infections au Covid-19, qui s'accompagnent de nouvelles mesures de restrictions", a résumé Bjarne Schieldrop, analyste de Seb.

Aux Etats-Unis, le nombre de contaminations a connu un nouveau plus haut ce week-end, avec près de 90.000 nouveaux cas quotidiens samedi.

Sur le continent européen, un nouveau record a également été établi en France avec 52.010 cas supplémentaires enregistrés en 24 heures, selon les chiffres officiels diffusés dimanche.

Le couvre-feu mis en place dans le pays, qui concernait 20 millions de personnes, est étendu depuis samedi à 46 millions d'habitants de ce pays au total, et ce pour six semaines.

Des mesures similaires limitant fortement l'utilisation et donc la demande d'or noir ont été prises en Espagne ou encore en Italie.

Dans le même temps, la compagnie publique pétrolière libyenne, la National Oil Corporation, a annoncé vendredi dans un communiqué qu'elle allait augmenter sa production à "plus d'un million de barils par jour dans quatre semaines", de quoi faire frémir les investisseurs puisque chaque baril de pétrole supplémentaire produit accentue un peu plus la situation excédentaire du marché.

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