New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont terminé en baisse vendredi, orientés par l'incertitude qui pèse sur le marché, quant au calibrage du prix plafond pour le pétrole russe ou à la décision de l'Opep dans quelques jours.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a abandonné 2,08%, pour clôturer à 83,63 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, également avec échéance en janvier, il a lui cédé 2,12%, à 76,28 dollars.

Pour Phil Flynn, de Price Futures Group, l'or noir a d'abord été refroidi par l'ajustement des prévisions météorologiques aux Etats-Unis, qui tablent sur un temps mois froid que prévu initialement.

Les opérateurs suivent également avec attention l'évolution de la situation en Chine, où la Commission nationale de la santé (NHC) a relevé jeudi plus de 32.000 nouveaux cas sur une journée, un record depuis le début de la pandémie.

"Des confinements qui ne disent pas leur nom sont mis en place dans des villes chinoises majeures", dont la capitale, Pékin, "ce qui va peser lourdement sur l'activité économique et, par ricochet, sur la demande" de pétrole, a prévenu Craig Erlam, d'Oanda, dans une note.

L'autre point d'attention du marché concerne les discussions autour du plafonnement du prix du pétrole russe, projet promu par les Etats-Unis.

Les discussions, menées sous l'égide du G7 avec l'Union européenne et l'Australie, devaient se poursuivre vendredi pour tenter d'arrêter un plafond effectif.

Une fois défini, il permettrait d'échapper à l'embargo européen sur l'assurance et le transport du pétrole russe pour peu que ce dernier soit vendu au prix plafond ou en-deçà.

Selon plusieurs médias, la fourchette discutée se situait entre 65 et 70 dollars le baril. "C'est plus que prévu", a expliqué Phil Flynn, "ce qui pourrait signifier que l'offre de pétrole ne vas pas diminuer."

L'Oural, variété russe de référence, affichait, en effet, un écart défavorable de 19 dollars par rapport au prix du Brent, vendredi, selon la Bourse de Chicago (CME), ce qui le situait légèrement en-deçà de 65 dollars.

Plafonner le pétrole russe à un prix supérieur à son cours n'aurait quasiment aucune influence sur les échanges.

Dans l'attente de l'issue de ces discussions, les traders s'interrogeaient sur la stratégie de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses alliés de l'accord Opep+, qui doivent se réunir le 4 décembre.

Pour les analystes de Commerzbank, si le cartel ne devrait avoir, dans les faits, réduit, en novembre, sa production que d'environ un million de barils par jour et non de deux comme annoncé en octobre, la publication de chiffres actualisés pourrait néanmoins soutenir les cours.

Par ailleurs, après que l'Arabie saoudite a démenti lundi une information du Wall Street Journal sur une possible hausse surprise de production à l'issue du prochain rassemblement Opep+, les opérateurs s'interrogent.

"Je ne serais pas surpris s'ils décidaient de réduire leur production", pour la seconde réunion d'affilée, a avancé Phil Flynn. "Ils veulent un plancher (pour les prix) à 70 dollars et sur certains marchés, on est déjà en-dessous."

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