Avec cours de clôture et ajoute citations d'un analyste

Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole se sont repliés mardi, sous l'effet d'une détérioration du contexte économique générée par un resserrement monétaire et la remontée des taux, à la veille de la décision de la banque centrale américaine (Fed).

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a perdu 1,50% pour clôturer à 90,62 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en octobre, dont c'était le dernier jour de cotation, a lui abandonné 1,49% à 84,45 dollars.

"Les investisseurs évaluent les perspectives mondiales qui s'assombrissent, les taux d'intérêt devant encore augmenter cette semaine, ce qui devrait limiter la demande globale", commente Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.

Le Comité de politique monétaire de la Fed, la banque centrale des Etats-Unis, doit annoncer sa décision de politique monétaire mercredi.

"Son objectif premier est de contenir l'inflation, même si cela doit se faire au prix d'une douleur économique à court terme", explique Tamas Varga, de PVM Energy.

Les marchés s'attendent à une nouvelle hausse "agressive" des taux d'intérêt, "qui paralysera les perspectives de demande de brut à court terme", explique Edward Moya, analyste chez Oanda.

Les cours de l'or noir ont également pâti d'une nouvelle avancée du dollar, devise dans laquelle sont libellés la plupart des achats de pétrole, a souligné Stephen Schork, analyste et auteur du Schork Report, ainsi que de la glissade des marchés boursiers.

Pour lui, la pression à la baisse sur les prix tient aussi au mois de septembre, période de l'année durant laquelle de nombreuses raffineries effectuent traditionnellement des opérations de maintenance.

"Elles ferment des unités et achètent donc moins de barils", et cette situation dure généralement jusqu'à la fin du mois d'octobre, a-t-il expliqué.

L'Opep+ (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés) n'a pas rempli son objectif d'août, produisant 3,583 millions de barils par jour de moins que l'objectif annoncé, selon un document interne cité par l'agence Reuters.

De quoi rappeler "une fois de plus aux marchés les conditions difficiles dans lesquelles nous continuons d'opérer", et remettre les préoccupations quant à l'offre sur le devant de la scène, souligne Craig Erlam, analyste chez Oanda.

Mais pour M. Moya, une baisse des prix du brut pourrait offrir à l'alliance une "bonne raison de réduire sa production après les décisions des banques centrales de cette semaine". De quoi refaire partir les prix à la hausse.

Sur le marché du gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, référence du marché européen, évoluait à 199,50 euros le mégawattheure (MWh), en hausse de 9,45%.

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