Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole repartaient en légère baisse mercredi, avant la décision de politique monétaire de la Fed, très attendue compte-tenu des inquiétudes générées par la récente crise bancaire.

Vers 10H30 GMT (11H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai perdait 0,37% à 75,04 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, abandonnait 0,34% à 69,43 dollars.

Les deux références mondiales de l'or noir avaient touché lundi leurs niveaux les plus bas depuis décembre 2021.

Pour Craig Erlam, analyste d'Oanda, cette légère baisse des cours met en évidence des "inquiétudes" encore présentes, autour des "conséquences potentielles à plus long terme pour l'économie" de la récente crise bancaire.

Les marchés semblent toutefois rassurés par l'absence de remous et "reprennent confiance à la suite du rachat de Credit Suisse" par UBS, ravivant l'appétit pour le risque des investisseurs, indique Stephen Brennock, analyste pour PVM Energy.

Toute l'attention du marché est désormais tournée vers la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine à l'issue de sa réunion de mardi et mercredi.

Le marché s'attend à ce que la banque centrale américaine relève ses taux d'intérêt d'un quart de point.

Mais les récentes turbulences dans le secteur bancaire, qui sont en partie liées à l'impact du resserrement rapide des taux d'intérêt, pourraient aussi inciter la Réserve fédérale à maintenir ses taux directeurs inchangés.

"Quoi qu'il en soit, la décision des banquiers centraux américains donnera le ton aux prix du pétrole pour le reste de la semaine", poursuit M. Brennock.

Une politique monétaire plus stricte pourrait en effet peser sur la première économie mondiale en renchérissant le coût du crédit pour les ménages et pour les entreprises. De quoi accentuer les risques de récession, et donc de baisse de la demande de pétrole.

Côté gaz naturel, le cours européen est tombé mardi à 37,70 euros le mégawattheure (MWh), un plus bas depuis juillet 2021, avant de rebondir légèrement.

Mercredi, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, évoluait en légère baisse à 40,60 euros le mégawattheure (MWh), les conditions météorologiques clémentes permettant de réduire la consommation de chauffage.

"Les niveaux de stockage élevés et la fin imminente de la saison hivernale restent les moteurs de l'évolution actuelle du secteur gazier européen", avancent les analystes d'Energi Danmark.

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