New York (awp/afp) - Les cours du pétrole cédaient encore un peu de terrain vendredi à l'ouverture à New York, victimes de la perception lancinante que les excédents refluent trop lentement pour qu'on arrive à un rééquilibrage qui permettrait de rehausser les prix.

Vers 13H10 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août perdait 18 cents à 48,15 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

"Ce qui pèse vraiment aujourd'hui c'est l'importance des stocks d'essence", a déclaré Andy Lipow, chez Lipow Oil Associates, alors que des millions d'Américains se préparaient à prendre la route pour le long week-end du 4 Juillet en l'honneur de la fête nationale.

"Même si on pense que la demande va atteindre un niveau record pour la saison, le ministère de l'Energie a relevé (mercredi) que les stocks d'essence dépassaient de 10% ceux de l'an dernier", alors que dans le même temps, la demande n'a progressé que de 1%, du moins en avril, s'est inquiété M. Lipow.

Du côté de l'offre mondiale, M. Lipow s'est fait l'écho d'informations de presse selon lesquelles la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait battu un record absolu en juin, avec des pompages en hausse au Nigeria, en Iran, en Arabie Saoudite et dans les Emirats arabes unis.

"La baisse de la production américaine est largement compensée par l'augmentation de la production de l'Opep", a dit M. Lipow.

Le pétrole continuait ainsi une glissade débutée jeudi, et qui a été notamment mise sur le compte du renforcement du dollar, atténué vendredi, lié à des déclarations laissant attendre un possible assouplissement de la politique monétaire britannique destiné à limiter l'impact négatif d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

Toute hausse du dollar pénalise en effet les acheteurs munis d'autres devises puisque les échanges sont libellés en dollars.

Stephen Brennock, analyste chez PVM, a aussi évoqué parmi les facteurs de baisse "un accès de prises de bénéfices avant un long week-end aux États-Unis et le début de négociations destinées à éviter une grève des travailleurs du secteur pétrolier en Norvège risquant de limiter 12% de la production totale de pétrole et de gaz du pays".

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