Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole poursuivaient leur hausse mercredi, pour la troisième séance consécutive, dopés par les espoirs grandissants de reprise de la demande chinoise, malgré le manque d'indicateurs concrets.

Vers 10H45 GMT (11H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril prenait 1,03% à 84,55 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars, gagnait 1,30% à 78,14 dollars.

Les analystes d'Energi Danmark évoquent une "volatilité" des cours des deux références du pétrole "centrée sur l'économie mondiale, où les craintes d'une récession sont actuellement éclipsées par les espoirs d'une amélioration de la demande en Chine".

Les attentes d'un redémarrage de la demande chinoise, premier pays importateur de brut au monde, continuent en effet de guider le marché, et ce, même si la consommation chinoise d'or noir en janvier est restée "relativement statique", affirme Stephen Innes, de SPI.

Même si les signes concrets se font toujours attendre, "l'Arabie saoudite s'est montrée optimiste quant à la demande ces derniers jours", note Stephen Brennock, de PVM Energy.

Le pays a surpris les marchés cette semaine en augmentant le prix de vente officiel de son brut destiné à l'Asie en mars.

"Cette hausse sur son plus grand marché, la première en six mois, reflète probablement les anticipations des Saoudiens, qui prévoient une augmentation de la demande en Asie à partir du deuxième trimestre, notamment de la part de la Chine", poursuit M. Brennock.

Les analystes tablent pour leur part sur une augmentation de la consommation de pétrole en Chine allant jusqu'à un million de barils par jour au dernier trimestre 2023, et plus d'achats d'or noir hors de Chine en raison des déplacements internationaux.

Côté offre, le terminal pétrolier de Ceyhan est toujours perturbé après le séisme qui a frappé lundi la Turquie et la Syrie, faisant plus de 11.200 morts, selon un nouveau bilan.

Le marché attend aussi la publication de l'état des stocks américains par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).

La fédération de professionnels du secteur, l'American Petroleum Institute (API), a estimé mardi soir que les stocks de brut avaient baissé de 2,2 millions de barils la semaine dernière, mais que ceux d'essence ont augmenté de près de 5,3 millions de barils. Les données de l'API sont réputées toutefois moins fiables que celles de l'EIA.

Les analystes tablent quant à eux sur une hausse de 2 millions de barils des réserves commerciales de brut, et de 1,6 million de barils d'essence, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.

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