New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont ouvert en hausse mardi à New York, restant vers leurs niveaux les plus élevés de l'année, dans un contexte toujours dominé par les perturbations mondiales de l'offre, en premier lieu au Nigeria.

Vers 13H05 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juillet, qui avait fini la veille au plus haut depuis l'été dernier, prenait 57 cents à 50,26 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

"Il n'y a pas vraiment de facteur dominant, ce sont juste les mêmes choses que lors des derniers jours", a expliqué Matt Smith, de ClipperData. "On assiste à la combinaison d'un affaiblissement du dollar avec des craintes persistantes sur l'offre."

Tandis que le billet vert a brusquement décroché avant le week-end, ce qui profite aux échanges pétroliers car ils sont libellés en dollars, les investisseurs sont aussi encouragés à l'achat par une série de perturbations dans le monde et se concentrent particulièrement sur le Nigeria depuis quelques séances.

"La situation est en train de se détériorer de façon conséquente au Nigeria", principal producteur pétrolier africain avec l'Angola, ont écrit les experts de Commerzbank. "Lors des derniers jours, des oléoducs ont été frappés par une série d'attentats."

Signe que le gouvernement prend de plus en plus au sérieux ces sabotages, menés par une multitude de groupes rebelles dans le delta du Niger, le ministre nigérian du Pétrole a dit lundi envisager des pourparlers de paix, au moment où l'armée déploie des navires et des avions dans cette région pétrolière.

Parmi les autres éléments favorables, les experts de Commerzbank notaient que les investisseurs s'attendaient à une baisse des réserves de brut aux Etats-Unis, au sujet desquelles la fédération American Petroleum Institute (API) et le gouvernement américain vont successivement publier leurs chiffres, respectivement mardi après la clôture puis mercredi.

Enfin, "en France, trois raffineries vont reprendre leurs productions après avoir mis fin à des grèves", ont-ils remarqué. "Cela devrait entraîner une hausse de la demande de pétrole brut."

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