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Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole reculaient jeudi en cours d'échanges européens et le cours du WTI repassaient sous les 50 dollars le baril pour la première fois depuis décembre, la hausse des réserves américaines inquiétant les marchés.

Vers 10H40 GMT (11H40 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 52,22 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 89 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat d'avril cédait 92 cents à 49,36 dollars.

Les cours de l'or noir renouaient avec leurs niveaux de début décembre 2016, quand l'accord de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pour limiter sa production mondiale avait permis aux cours de s'envoler.

A 10H10 GMT, les cours sont descendus à leurs plus bas niveaux depuis le 1er décembre soit au lendemain de l'annonce de l'accord de l'Opep avec ses partenaires, le baril Brent s'échangeant pour 52,02 dollars et le WTI pour 49,20 dollars.

"Les acteurs du marché se demandent désormais à quel point les efforts de l'Opep peuvent être efficaces alors que les réserves américaines grimpent", a commenté Ipek Ozkardeskaya, analyste de London Capital Group.

Lors de la semaine achevée le 3 mars, les réserves commerciales de brut ont augmenté de 8,2 millions de barils pour atteindre 528,4 millions de barils, selon les données publiées mercredi par le département américain de l'Énergie (DoE), alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg tablaient de façon médiane sur une progression de seulement 2 millions.

"Visiblement, la goutte qui devait faire déborder le vase est tombée mercredi sur le marché du pétrole", ont expliqué les analystes de Commerzbank.

De plus pour ces analystes, "la chute des cours a pu être déclenchée par des commentaires de Harold Hamm, un des pionniers du pétrole de schiste et directeur du (groupe pétrolier) Continental Resources. Il a prévenu que le pétrole de schiste américain pourrait +tuer le marché du pétrole+ si la production devait augmenter trop rapidement".

"Si un rebond n'arrive pas avant la fin de la semaine, les banques vont commencer à revoir à la baisse leurs prévisions sur les prix du pétrole", a estimé Olivier Jakob, analyste de Petromatrix.

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