économique

Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole fléchissaient jeudi, poursuivant leur recul de la veille, freinés par les craintes d'un ralentissement économique mondial qui pourraient affecter la demande en or noir, restant cependant à un niveau élevé.

Vers 09H25 GMT (11H25 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet perdait 1,45% à 107,53 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en juin baissait quant à lui de 1,98% à 107,42 dollars.

L'invasion russe de l'Ukraine a eu un" impact profond sur les deux côtés de l'équation pétrolière", commente Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.

Le conflit a provoqué une envolée des prix des matières premières, dont le pétrole, ce qui a exacerbé l'inflation et pèse désormais sur les perspectives de la demande.

Ces craintes d'un ralentissement économique sont telles que le rapport hebdomadaire sur les réserves de pétrole américains, qui a fait état d'une baisse marquée des stocks et aurait pu ainsi propulser les cours vers le haut, a été totalement ignoré.

"La production de pétrole, quant à elle, souffre clairement des sanctions financières imposées à la Russie", poursuit M. Varga.

"Malgré la chute considérable des prix à terme du pétrole brut" mercredi, qui se poursuit dans une moindre mesure jeudi, "leurs bases sont restées solides", remarque Tamas Varga, le Brent comme le WTI évoluant toujours proche des 110 dollars le baril.

"Cela suggère que ni l'éventuel assouplissement des sanctions américaines à l'encontre du Venezuela, ni l'incapacité de l'UE à surmonter les réticences de la Hongrie à l'égard du boycott du pétrole russe, ni le véto de la Turquie à l'adhésion de la Suède à l'Otan ne suscitent d'inquiétudes immédiates quant à l'augmentation des approvisionnements", précise-t-il.

La Turquie a en effet douché les espoirs de la Finlande et la Suède, en refusant mercredi l'ouverture des pourparlers d'adhésion à l'Alliance, a appris l'AFP de sources diplomatiques.

Le blocage turc prive la Finlande et la Suède de la protection assurée par l'Otan à tous ses membres en cas d'agression.

De son côté, l'Union européenne peine toujours à imposer un embargo sur les hydrocarbures russes, se confrontant aux résistances de la Hongrie, particulièrement dépendante du pétrole russe.

emb/js/spi