Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole poursuivaient mardi leur hausse amorcée la veille, bénéficiant d'indicateurs chinois favorables et de l'absence de progrès dans les discussions sur le nucléaire iranien, éloignant un peu plus la perspective de revoir sur le marché des barils de Téhéran.

Vers 09H30 GMT (11H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 63,78 dollars à Londres, en hausse de 0,79%.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de mai gagnait 0,60%, à 60,06 dollars.

"Les craintes de représailles iraniennes après l'attaque de son installation de traitement nucléaire sont susceptibles de soutenir les prix cette semaine", a estimé Jeffrey Halley, analyste de Oanda.

L'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz a été touchée dimanche par une "petite explosion", a déclaré lundi le porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Behrouz Kamalvandi, un sabotage attribué à Israël par le porte-parole de la diplomatie iranienne.

Mardi, le ministre des Affaires étrangères iranien a averti les Etats-Unis qu'ils n'obtiendraient aucun avantage dans les discussions sur le nucléaire par le biais d'"actes de sabotage" ou de "sanctions".

Selon M. Halley, ces développements éloignent "tout espoir de progrès" dans le cadre des négociations qui doivent reprendre cette semaine à Vienne, en Autriche, pour tenter de faire revenir les Etats-Unis dans cet accord.

Ils éloignent en conséquence le retour sur le marché du pétrole iranien soumis à embargo par Washington, vu comme une menace par les investisseurs puisque a priori difficile à absorber par un marché toujours fragilisé par la pandémie.

Les investisseurs ont par ailleurs accueilli mardi les chiffres des Douanes chinoises traduisant une économie au beau fixe, signal positif pour la consommation de pétrole dans le pays.

Les ventes de produits chinois à l'étranger ont connu en mars une forte hausse de 30,6% sur un an le mois dernier - un chiffre cependant inférieur aux attentes des analystes - et les importations ont bondi de 38,1% sur la même période.

Ces bonds sont aussi liés à la faible base de comparaison avec mars 2020, lorsque l'économie chinoise était paralysée par l'épidémie de Covid-19.

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