New York (awp/afp) - Les prix du pétrole ont fini la semaine en hausse vendredi, bien aidés par des prévisions optimistes pour la demande de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) qui vont dans le sens de celles de l'Opep publiées la veille.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a terminé à 72,69 dollars à Londres, en hausse de 0,23% ou 17 cents par rapport à la clôture de jeudi, terminant à un plus haut depuis avril 2019.

A New York, le baril de WTI pour le mois de juillet a gagné 0,88% ou 62 cents, à 70,91 dollars, à un pic depuis octobre 2018.

"Le marché semble se concentrer entièrement sur la reprise (robuste) de la demande à l'heure actuelle", explique Eugen Weinberg, analyste de Commerzbank.

La demande mondiale de pétrole, qui s'était effondrée avec la crise sanitaire, devrait continuer de se reprendre" et "d'ici la fin de 2022" elle "devrait surpasser les niveaux d'avant-Covid", a d'ailleurs prédit vendredi l'AIE, dans un rapport contenant ses premières prévisions détaillées pour l'an prochain.

Jeudi, c'est l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui tablait déjà sur une accélération de la reprise de la demande pétrolière au cours de la deuxième partie de cette année, dans la dernière édition de son rapport mensuel.

Les analystes de JBC pointent de surcroît le soutien aux prix apporté par "de nouveaux problèmes dans l'approvisionnement en Libye, la production ayant été entravée par des défauts d'infrastructure dans l'ouest du pays".

"Le retour des exportations de pétrole iranien semble avoir perdu son effet de choc", complète M. Weinberg.

Les prix de l'or noir ont brièvement flanché jeudi en cours de séance américaine avant de se reprendre après que Washington a annoncé avoir levé des sanctions contre d'anciens responsables iraniens, en pleine négociation sur le nucléaire avec Téhéran.

Si ces pourparlers aboutissent, la levée d'un certain nombre de sanctions économiques, dont l'embargo sur le pétrole en vigueur depuis 2018, pourrait conduire à une augmentation drastique de la production iranienne, une menace pour l'équilibre entre l'offre et la demande, et pour les cours du brut.

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