New York (awp/afp) - Les cours du pétrole rebondissaient à l'ouverture mardi à New York, le marché profitant de la reprise des Bourses européennes pour s'intéresser à une actualité laissant prévoir un resserrement de l'offre mondiale et américaine.

Vers 13H15 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août gagnait 1,20 dollar à 47,53 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir chuté de presque quatre dollars, ou 7,54%, dans les deux séances ayant suivi la surprise du vote britannique pour une sortie de l'Union européenne.

"La peur des investisseurs" s'est momentanément éloignée, a commenté Phil Flynn, chez Price Futures Group, se réjouissant du retour d'un peu de calme sur les marchés financiers, accompagné d'un léger repli du dollar favorable au marché pétrolier puisque les échanges y sont libellés en billets verts.

Du coup, a-t-il dit, "on peut s'intéresser à la bonne nouvelle annoncée (lundi) par la compagnie privée Genscape d'une baisse de 1,3 million de barils (des stocks) au terminal de Cushing" (Oklahoma, sud), qui servent de référence au prix du pétrole échangé à New York.

Le ministère de l'Energie américain (DoE) doit donner mercredi son relevé hebdomadaire des stocks à Cushing, ainsi que de l'ensemble des réserves de brut et de produits pétroliers aux Etats-Unis, qui ont amorcé une décrue.

Les analystes de Commerzbank ont pour leur part évoqué "des menaces de grève dans l'industrie pétrolière et gazière à partir de ce week-end" en Norvège. Sept champs pétroliers et gaziers norvégiens seraient concernés, selon des sources syndicales citées par Commerzbank.

Par ailleurs le long week-end américain de la fête nationale du 4 Juillet devrait révéler une consommation d'essence "record", de bon augure pour ceux qui espèrent un resserrement de l'offre et de la demande, selon M. Flynn.

Pour autant, M. Flynn restait prudent: "nous ne sommes pas encore sortis d'affaire", a-t-il prévenu, remarquant que le contexte international, et en particulier la situation politique en Europe à la suite du vote britannique, restait très instable.

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