New York (awp/afp) - Les prix du pétrole ont rebondi lundi à New York dans le sillage de la hausse de la Bourse à Wall Street, un léger recul du dollar contribuant aussi à cette modeste montée des cours de l'or noir.

Le baril américain de WTI pour novembre a terminé à 40,60 dollars, en hausse de 0,87%, contre 40,25 dollars à la clôture de vendredi (+35 cents).

Celui de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a conclu à 42,43 dollars, en hausse de 1,21%, contre 41,92 dollars vendredi (+51 cents).

"Le pétrole a suivi le marché des actions, et celui-ci connaît une belle journée", a affirmé Bill O'Grady de Confluence Investment, alors que les cours avaient démarré en baisse en Europe. L'indice Dow Jones a grimpé au-dessus des 2% de progression en séance lundi.

Cette relative volatilité "va continuer tant que la demande, qui est vraiment faible, ne commence pas à se normaliser et on en est encore loin", a ajouté l'analyste.

Un léger repli du billet vert a également soutenu le cours, les exportations de brut américain devenant moins chères.

"Le dollar est certainement un facteur haussier pour le marché du pétrole. Un dollar plus faible a contribué" à faire monter les cours, a noté M. O'Grady.

Les prix avaient souffert la semaine dernière, et en particulier le lundi, pénalisés par une combinaison de trois facteurs, selon Tamas Varga, analyste pour PVM: "l'augmentation à travers le monde du nombre de cas de Covid-19, l'incertitude entourant l'élection américaine et le retour des exportations de pétrole libyen sur le marché".

La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) prévoit une hausse progressive de la production au cours des prochaines semaines, après la levée du blocus de sites pétroliers par l'homme fort de l'est du pays, Khalifa Haftar.

"Les observateurs, cependant, sont sceptiques sur le fait que l'accord dure", a ajouté M. Varga.

"Il y a toujours une guerre civile", a rappelé Bill O'Grady, doutant qu'une hausse de la production libyenne puisse être maintenue.

La Libye, qui dispose des réserves pétrolières les plus abondantes d'Afrique, est déchirée par un conflit entre deux pouvoirs rivaux: le Gouvernement d'union nationale (GNA), basé à Tripoli et reconnu par l'ONU, et le maréchal Haftar, qui règne sur l'est et une partie du sud.

Outre l'offre, le niveau de "la demande est pénalisé par l'augmentation du nombre de cas de coronavirus, qui ne montre aucun signe de ralentissement aux Etats-Unis et s'étend une nouvelle fois en Europe", a par ailleurs expliqué Avtar Sandu, analyste pour Phillip Futures.

La pandémie de Covid-19 qui a démarré fin 2019 en Chine avant de se répandre dans le monde entier a fait plus d'un million de morts, selon un décompte de l'AFP établi lundi à partir de données officielles.

ktr-vmt/jul/dga