Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole tentaient de se maintenir jeudi à un niveau relativement élevé pour l'année, portés par les perspectives jugées solides de la demande américaine et une offre toujours diminuée dans le pays.

Vers 09H40 GMT (11H40 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 76,15 dollars à Londres, en baisse de 0,05% par rapport à la clôture de la veille.

A New York, le baril de WTI pour le même mois abandonnait 0,14% à 72,13 dollars.

Les deux références restent en terrain positif sur la semaine.

Elles ont engrangé plus de 10 dollars depuis un mois et ne sont plus très loin de leurs sommets de l'année, à respectivement 77,84 dollars et 76,98 dollars, atteints le 6 juillet.

"La Fed et le rapport sur les stocks américains font souffler un vent favorable" sur le marché du brut, explique Barbara Lambrecht, analyste de Commerzbank.

Bien que la reprise ait été ralentie par le variant Delta, et que la croissance s'annonce, par conséquent, moins forte que prévu cette année, la Banque centrale américaine "a confirmé (mercredi) son optimisme économique, ce qui, en fin de compte, laisse entrevoir une demande de pétrole américaine robuste", reprend Mme Lambrecht.

Or l'offre du premier consommateur de pétrole au monde est toujours diminuée par les dégâts causés par l'ouragan Ida dans le Golfe du Mexique et en Louisiane à la fin du mois d'août.

Le Bureau de régulation de l'environnement et de la sécurité (BSEE) a ainsi indiqué mercredi qu'encore 16% de la production de brut dans le Golfe du Mexique était interrompue.

De quoi alléger la pression sur les stocks dans le pays.

D'ailleurs les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont diminué de 3,5 millions de barils la semaine dernière, selon les chiffres du rapport hebdomadaire publié mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA), soit plus que les 2,45 millions de barils attendus par les analystes.

C'est la septième semaine de baisse des réserves de brut d'affilée, qui reviennent "à leur plus bas niveau depuis octobre 2018", relève Mme Lambrecht.

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