Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole repartaient en hausse jeudi, portés par les prévisions de l'Agence internationale de l'Energie qui table sur une demande dopée par le prix élevé des autres sources d'énergie.

Vers 09H35 GMT (11H35 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre gagnait 1,25% par rapport à la clôture de mardi, à 84,22 dollars à Londres.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de novembre prenait 1,28% à 81,47 dollars.

Les cours du baril s'approchaient ainsi des sommets atteint lundi, quand le Brent européen avait atteint 84,60 dollars, un sommet depuis octobre 2018 et le WTI américain 82,18 dollars, un plus haut depuis octobre 2014.

"Les cours du pétrole atteignent leurs sommets depuis des années alors que les pénuries de gaz naturel, GNL et charbon soutiennent la demande de pétrole, ce qui pourrait maintenir le marché en déficit jusqu'à la fin de l'année au moins", note l'AIE dans son rapport mensuel.

"Ceux qui voulaient la confirmation que le marché va être tendu sur les prochains mois n'ont qu'à lire ce rapport", commente Stephen Brennock, analyste chez PVM: "La prévision d'un bond saisonnier de la demande pour des sources de carburant en hiver et avec le passage potentiel du gaz au pétrole devrait soutenir la demande de brut".

Les prix du gaz sont en effet en plein envol depuis plusieurs mois, malgré une correction sur les quelques dernières séances.

Le marché de référence du gaz européen, le TTF (Title Transfer Facility) néerlandais, gagnait de son côté 4,40% à 97,73 euros le mégawattheure (MWh).

Il a atteint un record historique le 6 octobre à 162,12 euros.

Du côté de l'or noir, les investisseurs attendront jeudi les données hebdomadaires de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) sur les réserves commerciales.

Selon la médiane d'analystes interrogés par l'agence Bloomberg, les stocks de brut sont attendus en hausse de 1,05 million de barils, ceux d'essence d'un million de barils et ceux d'autres produits distillés en baisse d'un million de barils.

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