New York (awp/afp) - Les prix du pétrole se sont repris mercredi, le marché s'inquiétant des conséquences plus durables que prévu du passage de l'ouragan Ida sur les installations pétrolières et en l'absence de nouvelle aggravation de la pandémie de coronavirus.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, coté à Londres, a terminé en hausse de 1,26% ou 91 cents à 72,60 dollars.

A New York, le contrat à terme du baril de WTI pour échéance en octobre a gagné 1,38% ou 95 cents à 69,30 dollars.

"La production américaine, qui avait été suspendue par l'ouragan Ida, peine à reprendre aussi vite que les capacités de raffinage, ce qui signifie que la demande des raffineries reste insatisfaite", a commenté Nishant Bhushan, analyste du cabinet Rystad Energy, dans une note.

Mercredi, le Bureau de la régulation de l'environnement et de la sécurité (BSEE) a indiqué que les installations de forage et d'exploitation encore à l'arrêt dans le Golfe du Mexique représentaient plus de 76% de la capacité de production de la région.

Par ailleurs, si plusieurs raffineries ont repris, le site d'Alliance Refinery du groupe Phillips 66, située à Belle Chasse, immédiatement au sud de la Nouvelle-Orléans, a été endommagé, selon un porte-parole interrogé par l'AFP.

Des travaux de stabilisation ont été réalisés, mais la raffinerie reste à l'arrêt, sans calendrier connu de redémarrage, a-t-on indiqué de même source.

Pour Jason Schenker, président du cabinet Prestige Economics, les cours se sont stabilisés en fin de séance mercredi dans l'attente de la publication, jeudi, des réserves de pétrole par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).

Il s'agira du premier rapport post-Ida, qui pourrait faire état de variations brutales du niveau des stocks, qu'il s'agisse du pétrole brut ou des produits raffinés, comme l'essence ou le kérosène, de nature à introduire de la volatilité sur le marché et à faire bouger les cours.

Pour Nishant Bhushan, le rebond de mercredi, après deux journées de baisse, est aussi attribuable à l'absence de détérioration de la pandémie du coronavirus. Plusieurs analystes ont ainsi estimé ces dernières heures que la propagation du variant Delta avait atteint un pic, aux Etats-Unis mais aussi dans plusieurs régions du monde.

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