New York (awp/afp) - Les prix du pétrole ont terminé en hausse jeudi après trois séances de va-et-vient, à la suite de la publication de la première estimation de la croissance du PIB américain au quatrième trimestre, plutôt rassurante pour la demande.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a pris 1,56% à 87,47 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, est monté aussi de 1,07% à 81,01 dollars.

Les investisseurs ont accueilli favorablement le rythme annualisé de 2,9% de l'expansion de la première économie mondiale d'octobre à décembre, une cadence plus forte qu'attendue. La santé de la première économie au monde influence directement la demande en brut puisque les Etats-Unis sont les premiers consommateurs mondiaux d'or noir.

"Les chiffres du PIB n'étaient pas mauvais, l'économie croît et c'est une bonne chose", a réagi Bill O'Grady de Confluence Investment.

"Dans l'ensemble, les fondamentaux du marché du brut sont bons: le dollar faiblit, la Chine va être de retour, les ventes de réserves stratégiques s'arrêtent et, même si les Etats-Unis s'acheminent vers une récession, c'est la récession la plus annoncée de ma carrière: le marché l'a anticipée", a-t-il encore affirmé.

Les cours de l'or noir étant libellés en dollars, une dépréciation de la devise américaine encourage les achats de pétrole.

Côté Chine, "les investisseurs attendent un indice confirmant que l'économie chinoise retrouve sa dynamique d'avant la pandémie", a expliqué Stephen Innes, analyste chez SPI.

La réouverture de l'économie chinoise reste ralentie par la gravité persistante de la situation épidémique dans le pays. Les analystes prévoient toutefois à moyen terme une normalisation de la demande de brut en Chine, premier pays importateur de brut au monde.

Le cours du gaz naturel a poursuivi quant à lui son repli, concluant en baisse de 3,98% à 54,40 euros le mégawattheure (MWh).

"C'est le temps doux. On n'a pas vraiment eu d'hiver", a commenté Bill Grady, basé au coeur des Etats-Unis dans le Missouri.

Quant à l'Europe, avec les difficultés d'approvisionnement liées aux sanctions et à la guerre en Ukraine, "la seule chose dont ils avaient besoin était un hiver doux et ils l'ont eu", a également affirmé l'analyste.

"Selon l'adage en vogue sur le marché du gaz naturel, lorsqu'on a atteint la troisième semaine de janvier, l'hiver est quasiment fini. Car on sait en général si on dispose d'assez de stocks et, si c'est le cas, même si le temps tourne au froid, on est fournis", a-t-il expliqué.

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