Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales cessaient de rebondir mercredi, les investisseurs ayant fini de réévaluer leurs positions à l'aune de leurs espoirs de politiques monétaires plus souples des banques centrales.

L'Europe a ouvert en baisse, au lendemain de bonds plus vus sur une séance depuis plusieurs mois, allant jusqu'à plus de 4% en France. Paris reculait de 0,49%, Francfort de 0,45%, Londres de 0,47% et Milan de 0,62% vers 07H15 GMT. Mais elles sont pour le moment loin de leur plus bas de l'année, touché jeudi.

En Asie, Tokyo a pris encore 0,48% après un gain de plus de 3% la veille. Fermée mardi pour un jour férié, Hong Kong se rattrapait et s'envolait de 6,23% dans les derniers échanges.

Wall Street avait aussi enchaîné une deuxième séance de forte hausse d'affilée mardi, autour de 3%, mais l'élan semblait aussi s'essouffler mercredi.

C'est "le meilleur début d'un trimestre depuis 2009", rapporte John Plassard, spécialiste de l'investissement chez Mirabaud.

L'humeur des marchés a changé du tout au tout, portée par un rebond technique, des arrivées de capitaux pour le début du trimestre, mais aussi l'espoir renaissant d'un tour de vis moins dur des banques centrales monétaires à venir.

Des indicateurs d'activité faiblissant, laissant augurer d'un ralentissement économique puis d'un ralentissement de la hausse des prix, ont été à l'origine de cette "rumeur sans fondement", selon M. Plassard.

Elle a aussi été nourrie par la décision de la banque centrale australienne de relever son taux directeur moins fortement qu'attendu mardi, une première surprise dans ce sens depuis longtemps pour le marché.

Mercredi, la Banque centrale de Nouvelle Zélande a relevé son principal taux directeur de 0,50 point de pourcentage, à 3,5%. Il s'agit d'une huitième hausse consécutive, même si ces responsables ont envisagé puis écarté la possibilité d'un relèvement plus prononcé encore.

Sur le marché de la dette des États, les taux d'intérêt des emprunts en Europe et aux États-Unis remontaient un peu après leur spectaculaire baisse des dernières séances.

Les bénéfices de Tesco bradés

Le géant britannique des supermarchés Tesco montait de 0,49% à Londres après avoir publié un bénéfice net divisé par trois pour son premier semestre décalé, à 253 millions de livres, malgré une progression de ses ventes. Cela reflète notamment l'impact de hausses de coûts et du comportement des consommateurs qui se serrent la ceinture.

Du côté des devises et du pétrole

L'euro reculait de 0,14% à 0,9973 dollar vers 07H10 GMT, son rattrapage par rapport au dollar s'étant arrêté juste en dessous de la parité. La livre reprenait son souffle également (-0,15% à 1,1463 dollar), loin de ses plus bas sous les 1,04 dollar en début de semaine passée.

Le bitcoin soufflait aussi après avoir retrouvé les 20.000 dollars (-0,46% à 20.250 dollars).

Les prix du pétrole restaient stables le jour de la réunion à Vienne de l'organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs alliés (Opep +), qui pourraient décider d'une baisse significative des quotas de production de pétrole pour soutenir un marché chancelant.

Le baril de WTI pour livraison en novembre atteignait vers 07H05 GMT 86,54 dollars, à hauteur de ses plus hauts en clôture depuis trois semaines atteints la veille. Celui de mer du Nord pour livraison décembre gagnait 0,15% à 91,94 dollars.

Le gaz naturel européen reculait un peu à 160 euros le mégawattheure, au plus bas depuis fin juillet. La Russie va reprendre ses livraisons de gaz à l'Italie après les avoir suspendues samedi en raison d'un "problème" en Autriche, par lequel le gaz russe passe, a annoncé le géant gazier russe Gazprom.

afp/ck