Paris (awp/afp) - Wall Street devrait ouvrir en petite hausse mardi, au lendemain d'un repli, très marqué pour le Nasdaq, tandis que les marchés européens repartaient nettement de l'avant, portés par les valeurs technologiques et l'énergie.

Le contrat à terme de l'indice vedette de New York, le Dow Jones, progressait de 0,34%, tout comme celui de l'indice élargi S&P500 et le Nasdaq, à coloration technologique, avançait de 0,35% vers 11H05 GMT.

Le Nasdaq avait lâché 2,14% lundi, plombé par ses habituelles stars Amazon (-2,85%), Apple (-2,46%) et surtout Facebook (-4,89%), qui a subi le contrecoup d'accusations d'une lanceuse d'alerte sur la politique du groupe et d'une panne géante de plusieurs heures.

En Europe, les places financières s'affichaient dans le vert, avec notamment Milan (+1,22%), mais aussi Paris (+0,75%), Londres (+0,66%), et Francfort (+0,32%).

A la peine lundi partout dans le monde, les valeurs technologiques rebondissaient, occupant le haut des indices, sans toutefois compenser leurs pertes de la veille.

"Le pessimisme lié aux problèmes sur les chaînes d'approvisionnement est peut-être sur le point d'atteindre son apogée", estime Neil Wilson, analyste de Markets.com

Malgré les trous d'air sur certains jours, les séances de baisse sont toujours bien compensées par les marchés, qui disposent encore de beaucoup de liquidités. "Les investisseurs ont l'espoir que les futures phases de faiblesse des Bourses puissent être aplanies par des propos encourageants des banques centrales", note Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

Les chiffres mensuels de l'emploi américain, publiés vendredi par le département du Travail, seront scrutés notamment au regard de leurs conséquences sur la politique monétaire: la Réserve fédérale américaine (Fed) pourrait diminuer davantage son soutien si l'emploi s'améliorait significativement.

Mais toutes les tensions sont loin d'avoir disparu, de la remontée des prix du pétrole à la politique américaine en passant par les craintes sur le marché immobilier chinois où le géant Evergrande croule sous une dette de 260 milliards d'euros. Un autre promoteur, Fantasia, est dans la tourmente, n'ayant pu régler lundi quelque 177 millions d'euros dus à ses créanciers.

Les négociations autour du relèvement du plafond de la dette au Congrès restaient dans le radar des investisseurs: à cause d'une opposition républicaine qu'il juge "irresponsable", le président américain Joe Biden a dit lundi qu'il ne pouvait "pas garantir" que les Etats-Unis ne feraient pas défaut sur leur dette le 18 octobre, pour la première fois de leur histoire.

Un défaut de paiement pourrait provoquer une nouvelle récession, a alerté mardi la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen.

L'énergie sur sa lancée

La hausse des prix et les tensions autour des énergies continuaient de fournir du carburant aux entreprises reliées à ce secteur.

A Paris, l'électricien EDF progressait de 4,39% à 12,36 euros, un gain de 13% en trois séances. TotalEnergies gagnait 1,40% à 42,68 euros. A Londres, BP prenait 1,35% à 349 pence et Shell 1,17% à 1.691 pence.

Infineon rit, l'automobile pleure

Le fabricant de puces électroniques Infineon montait de 2,53% à 34,82 euros lors de sa journée investisseur, au cours de laquelle il a annoncé qu'il visait une marge opérationnelle de 20% en 2022, contre plus de 18% attendu en 2021.

La pénurie de puces continuait de bloquer les valeurs automobiles allemandes: "Nous voyons que ces effets se poursuivront probablement jusqu'en 2022", a déclaré mardi Nikolai Setzer, patron de Continental (-1,13% à 90,84 euros), à l'agence dpa.

Le marché automobile allemand a connu un mois de septembre noir avec moins de 200.000 véhicules neufs écoulés, du jamais vu en 30 ans, selon des chiffres communiqués mardi.

Du côté du pétrole et de l'euro

Les prix du pétrole ont poursuivi leur hausse mardi. Lundi, ils avaient atteint des pics de cours inédits depuis plusieurs années, dans la foulée de la réunion de l'Opep+ dont la ligne stratégique d'augmentation modeste de la production est restée inchangée.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre montait de 0,65% à 81,79 dollars vers 11H00 GMT.

A New York, le baril de WTI américain pour livraison le même mois progressait de 0,48%, à 78,00 dollars.

L'euro reculait de 0,25% face au billet vert à 1,1593 dollar.

Le bitcoin gagnait encore 1,84% à 49.900 dollars, après avoir brièvement passé les 50.000 dollars pour la première fois en près d'un mois.

afp/al