Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes peinaient à accrocher un cap lundi à la mi-journée, tandis que l'ouverture s'annonçait également mitigée à Wall Street, les marchés temporisant dans l'attente d'un second souffle après leurs nouveaux plus hauts de la semaine précédente.

Vers 13h10, Paris (-0,24%) comme Francfort (-0,22%) creusaient légèrement leurs pertes, tandis que Londres grappillait 0,12% et que Milan prenait 0,23%.

"Les marchés européens ont démarré lentement, leurs gains initiaux ayant été largement effacés au cours de la première demi-heure d'échanges", observe Neil Wilson, analyste chez Markets.com.

"Le FTSE 100 se maintient au-dessus des 7100 points, les valeurs minières tirant l'indice alors que les matières premières poursuivent leur envolée", ajoute-t-il.

De son côté, Wall Street s'orientait également vers une ouverture en demi-teinte après les nouveaux records du Dow Jones et du S&P 500 vendredi. D'après les contrats à terme sur les principaux indices américains, le Dow Jones prenait 0,32%, le S&P 500 grappillait 0,10% tandis que le Nasdaq repartait à la baisse (-0,27%).

Plus tôt en Asie, les Bourses de Tokyo et Shanghai ont fini dans le vert mais celle de Hong Kong a reculé.

Vendredi, la publication de créations d'emplois bien en dessous des attentes aux Etats-Unis en avril a permis de rassurer le marché sur une éventuelle surchauffe de l'économie américaine, validant "l'hypothèse que les banquiers centraux vont tarder à normaliser la politique monétaire", souligne Sebastian Paris Horvitz, analyste chez LDPAM.

Côté indicateurs, le prochain test pour le marché sera la publication mercredi des chiffres de l'inflation américaine (CPI) pour avril.

Sur le front sanitaire, le Royaume-Uni doit annoncer lundi la poursuite de sa levée des restrictions sanitaires, à l'image de plusieurs pays en Europe où la situation s'améliore, mais la pandémie de coronavirus continue de faire des ravages en Inde.

Philip Lane, économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE), a en outre prévenu lundi que relever l'économie "nécessitera un effort prolongé" dans la zone euro sur les plans budgétaire et monétaire, et estimé que "le chemin de la reprise sera long", dans un entretien au Monde.

AstraZeneca délaissé

Le laboratoire pharmaceutique AstraZeneca perdait 0,28% à 7713,00 pence. L'Union européenne n'a pas renouvelé pour l'instant son contrat de fourniture de vaccins Covid-19 avec le groupe suédo-britannique pour après le mois de juin, tout en annonçant un nouveau contrat avec BioNTech-Pfizer.

Les matières premières toujours à la fête

Les valeurs liées aux matières premières restaient recherchées après les récents records historiques atteints par le cuivre et le minerai de fer.

A Londres, le groupe minier BHP prenait 2,78% à 2403,00 pence et Rio Tinto 3,23% à 6746,00 pence.

De même, le secteur pétrolier profitait de la hausse des cours du brut. BP gagnait 1,11% à 317,00 pence et Royal Dutch Shell (action B) 0,64% à 1.377,20 pence.

A Paris, ArcelorMittal progressait de 2,11% à 27,56 euros. Vallourec bondissait de 4,72% à 31,98 euros, TechnipFMC gagnait 4,59% à 7,02 euros et CGG 4,54% à 1,03 euro. Eramet progressait pour sa part de 4,46% à 69,05 euros.

Les bancaires en forme

L'orientation haussière des taux d'emprunt des deux côtés de l'Atlantique profitait aux valeurs bancaires, par ailleurs soutenues par leurs bons résultats trimestriels.

A Paris, Société Générale (+2,69% à 25,58 euros) et Crédit Agricole (+2,87% à 13,24 euros) se hissaient sur le podium du CAC 40 tandis que BNP Paribas s'appréciait de 0,77% à 55,20 euros.

A Londres, Lloyds gagnait 2,47% à 47,70 pence et Barclays progressait de 1,70% à 184,63 pence.

Du côté du pétrole, de l'euro et des métaux

Vers 11H05 GMT, les cours du pétrole étaient soutenus par les craintes pour l'approvisionnement aux Etats-Unis après la cyberattaque visant Colonial Pipeline, distributeur majeur de carburants aux Etats-Unis.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet progressait de 0,72% à 68,77 dollars à Londres par rapport à la clôture de la veille.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de juin gagnait 0,63% à 65,31 dollars.

Dans le même temps, l'euro se stabilisait (-0,03%) face au billet vert, à 1,2162 dollar.

Le cuivre valait 10.724,00 dollars la tonne sur le London Metal Exchange (LME) après être monté jusqu'à 10.747,50 dollars la tonne, nouveau record historique.

afp/jh