New York (awp/afp) - Les Bourses européennes ont évolué sans tendance marquée lundi, avant que les banques centrales ne rendent, dans les prochains jours, leurs décisions de politique monétaire, mais Wall Street s'est offert un rebond.

En Europe, Paris et Londres ont reculé de 0,41%, Francfort de 0,45%. Milan a fait exception, progressant de 0,11%. A Zurich, le SMI a perdu 0,31%.

A New York, le Dow Jones a gagné 1,58%, l'indice Nasdaq a pris 1,26% et l'indice élargi S&P 500 a crû de 1,43%.

Signe d'une certaine nervosité, l'indice VIX, qui mesure la volatilité du marché new-yorkais, a grimpé lundi à son plus haut niveau depuis près d'un mois.

Les réunions des banques centrales vont se multiplier partout dans le monde, mais les investisseurs seront surtout attentifs à celle de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui commence mardi, juste après la publication de l'indicateur de l'inflation aux Etats-Unis CPI pour novembre.

La Fed devrait annoncer mercredi soir, après la clôture des marchés européens, une nouvelle hausse de ses taux directeurs mais les investisseurs s'attendent à ce qu'elle soit moins élevée que lors de ses réunions précédentes, grâce à la décrue de l'inflation aux Etats-Unis.

Sur le Vieux Continent, un ralentissement des hausses des taux de la Banque centrale européenne (BCE) est également attendu à l'issue de sa réunion de jeudi, jour où la Banque d'Angleterre sera aussi au menu.

"Nous nous attendons à un +double changement de vitesse+ dans le rythme de resserrement de la Fed et de la BCE" tout en gardant une rhétorique plus sévère, notamment via les anticipations des banquiers centraux en matière de taux dans les mois à venir ("dot plot") aux Etats-Unis, a prévenu Gilles Moëc, chef économiste chez Axa IM.

Le marché obligataire a retenu son souffle également avant ces échéances. Le taux d'intérêt de l'emprunt à 10 ans américain a enregistré une légère hausse, à 3,61%, contre 3,57% vendredi. En Europe, les taux des emprunts d'Etat à 10 ans ont été aussi en légère hausse.

Microsoft s'offre une fenêtre sur la Bourse de Londres ___

Le géant américain des logiciels Microsoft va prendre 4% de la Bourse de Londres (LSEG) dans le cadre d'un partenariat sur dix ans, selon un communiqué des deux sociétés diffusé lundi.

Le LSEG (+2,97% à Londres) s'engage en outre dans ce cadre à acheter au moins 2,3 milliards de livres (2,67 milliards d'euros) de services d'informatique dématérialisée (cloud) sur dix ans à Microsoft.

L'américain (+2,89%) va lui racheter environ 4% du LSEG "à travers l'acquisition d'actions du consortium Blackstone/Thomson Reuters", ont précisé les deux sociétés.

Amgen regarde Horizon, Sanofi s'en détourne ___

Le laboratoire américain Amgen a annoncé lundi avoir trouvé un accord pour le rachat de la biotech irlandaise Horizon Therapeutics, spécialisée dans les maladies rares et auto-immunes, pour environ 27,8 milliards de dollars. Amgen a reculé de 0,67%, tandis qu'Horizon a pris 15,49%.

Dimanche, le français Sanofi avait annoncé ne plus être en discussion avec Horizon Therapeutics. Son titre a reculé de 0,24%, alors qu'il avait perdu près de 2% après l'annonce de ces discussions.

Nestlé investit en Ukraine ___

Nestlé (+0,24%) va investir 40 millions de francs suisses suisses (40,5 millions d'euros) dans un nouveau site de production en Ukraine, à Smolyhiv dans l'ouest du pays, et ce, malgré la guerre, a annoncé lundi le géant suisse de l'agroalimentaire. Ce pôle est appelé à devenir un centre pour les produits culinaires de Nestlé. Il emploiera 1.500 personnes pour fournir le marché ukrainien et d'autres marchés européens.

Du côté des matières premières et des devises ___

L'euro a continué d'évoluer sur une pente ascendante face au billet vert. Vers 21H55 GMT, il était quasiment stable, à 1,039 dollars.

Le bitcoin gagnait 0,40% à 17.184 dollars.

Les cours du pétrole ont enfin rebondi lundi, stimulés par des achats à bon compte d'opérateurs opportunistes, ainsi qu'à la faveur d'un temps plus froid en Europe et bientôt aux Etats-Unis.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, a gagné 2,48%, clôturant à 77,99 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI), avec échéance en janvier, il s'est lui apprécié de 3,02%, à 73,17 dollars.

afp/rp