Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes évoluaient en ordre dispersé mardi, limitant les initiatives dans une séance qui sera dominée par les chiffres d'inflation et les premiers résultats semestriels aux États-Unis, avec les bancaires à l'honneur.

Vers10h40, la Bourse de Paris cédait 0,16%, Francfort s'effritait de 0,06% et Milan reculait de 0,23% tandis que Londres, qui était restée à la traîne la veille, prenait 0,34%.

A Wall Street, le Dow Jones - qui a frôlé le seuil symbolique des 35.000 points en clôture -, le S&P 500 et le Nasdaq ont fini à de nouveaux records historiques lundi.

Dans le sillage de la Bourse de New York, celle de Tokyo a poursuivi mardi sur son élan de la veille, le Nikkei ayant gagné 0,52%, après avoir déjà bondi de 2,25% lundi.

La Bourse de Hong Kong est pour sa part montée de 1,7% tandis que celle de Shanghai a gagné 0,5%.

La Chine a connu en juin un rebond surprise de ses exportations (+32,2% sur un an), soit le rythme de progression le plus rapide des ventes du géant asiatique depuis avril.

"Les marchés au sens large marquent une pause en attendant l'inflation et les résultats des banques aux États-Unis", note Sebastien Galy, analyste chez Nordea Investment.

Goldman Sachs et JPMorgan Chase inaugureront la saison des publications du deuxième trimestre avant l'ouverture de Wall Street.

Il s'agit d'un "environnement de gestation alors que les résultats entrent en scène avant que la tendance à la prise de risque ne redémarre, bien qu'une hausse de l'inflation américaine puisse créer un recul temporaire", ajoute M. Galy.

"Pour que la politique monétaire de la Fed reste aussi accommodante, nous devons voir au moins un certain ralentissement des chiffres de l'inflation" ce mardi, estime pour sa part Ipek Ozkardeskaya, analyste de SwissQuote.

Selon elle, l'inflation globale devrait ralentir à 4,9% en juin, contre 5% un mois plus tôt. Un chiffre qui reste certes important par rapport à l'objectif de 2% affiché par la Fed, mais qui devrait permettre à sa rhétorique d'une accélération "transitoire" de la hausse des prix de reprendre du crédit, avec une baisse des rendements obligataires et une poursuite de la hausse des actions à prévoir, ajoute-t-elle.

Un responsable de la Banque centrale américaine a toutefois estimé lundi que l'emploi et l'inflation aux États-Unis n'ont pas encore atteint les niveaux visés, et qu'il faudra donc attendre un peu pour voir la Fed diminuer ses achats d'actifs ou remonter ses taux directeurs.

En Allemagne, la hausse des prix a bien connu une décélération en juin, à 2,3% sur un an, tandis qu'elle a légèrement accéléré en France, à 1,5% sur un an.

Sur le marché obligataire, les rendements se stabilisaient des deux côtés de l'Atlantique après avoir fortement baissé la semaine dernière.

Les bancaires recherchées à Londres

La Banque d'Angleterre a autorisé le secteur à verser à nouveau des dividendes, levant ses consignes de prudence mises en place pendant la pandémie afin que les banques préservent leur capital pour prêter à l'économie. Dans le sillage de cette annonce, Barclays gagnait 1,46% à 175,24 pence et HSBC 1,37% à 418,50 pence.

Les pétrolières en forme

Le secteur pétrolier et para-pétrolier profitait quant à lui d'une remontée des cours du brut. A Londres, BP prenait 0,19% à 310 pence et Royal Dutch Shell (action "B") 1,18% à 1.441,20 pence.

À Paris, CGG gagnait 2,20% à 0,63 euro et Vallourec 0,48% à 7,39 euros.

L'aérien toujours déprimé

Comme la veille, le transport aérien souffrait sur fond d'inquiétudes quant à la propagation du variant Delta. Le groupe IAG (British Airways) perdait 0,31% à 176,46 pence et EasyJet 1,12% à 889,54 pence.

De l'autre côté de la Manche, Air France-KLM reculait de 1,81% à 3,92 euros et Aéroports de Paris de 0,68% à 109,60 euros.

Du côté du pétrole, des changes et du bitcoin

Vers 08H35 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre rebondissait de 0,78% à 75,75 dollars à Londres.

À New York, le baril de WTI pour août gagnait 0,76%, à 74,66 dollars.

Dans le même temps, l'euro cédait 0,10% face au billet vert, à 1,1848 dollar.

Le bitcoin montait de 1,13% à 33.220 dollars.

afp/jh