Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes continuaient de profiter mardi du meilleur des deux mondes: une forte reprise économique et une politique monétaire qui s'annonce très accommodante encore longtemps, ce que la réunion de la Fed, dont la décision est attendue mercredi, ne devrait pas démentir.

Vers 08H40 GMT, après avoir signé un nouveau plus haut en clôture la veille, la Bourse de Paris poursuivait sa marche en avant (+0,40%), tout comme Londres (+0,21%), au plus haut depuis le début de la pandémie de Covid-19. Francfort rebondissait pour sa part de 0,59% tandis que Milan reculait de 0,26%. En Suisse, le SMI montait de 0,53%.

A Wall Street, le S&P 500 et le Nasdaq ont terminé à de nouveaux records lundi.

La Bourse de Tokyo a profité de la bonne orientation des indices américains pour finir en hausse de 0,96%.

En revanche, les Bourses de Shanghai et Hong Kong, qui rouvraient au lendemain d'un jour férié, ont reculé de respectivement 0,9% et 0,6%.

"Les marchés actions avancent relativement confiants" et "avec insouciance" vers "la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), notamment après le reflux des taux longs américains la semaine dernière malgré un indice des prix à la consommation aux Etats-Unis qui a atteint 5% en mai", observe Alexandre Baradez chez IG France.

Le marché ne s'attend en effet pas à ce que la Banque centrale américaine réduise son soutien à l'économie mercredi, faute d'une amélioration plus nette côté emploi.

Reste qu'une "remise en cause plus sensible du caractère transitoire de l'inflation mercredi soir pourrait secouer les marchés, notamment si la Fed commence à parler d'un début de réflexion sur un ralentissement des achats d'actifs", complète M. Baradez.

Selon la plupart des observateurs, la Fed pourrait en effet commencer à préparer le marché à une réduction du rythme de ses achats d'actifs, qui ne devrait toutefois pas intervenir avant la fin de l'année.

Côté statistiques, les ventes au détail et la production industrielle pour mai ainsi que l'indice d'activité manufacturière de la région de New York (Empire State) pour juin sont au programme outre-Atlantique, de quoi aiguiller les banquier centraux.

Sur le Vieux Continent, les chiffres définitifs d'inflation du mois de mai ont fait état d'une nouvelle accélération pour la France, à 1,4% sur un an après 1,2% en avril, de même que pour l'Allemagne, à 2,5% sur un an.

Nouvelle trêve dans le conflit Airbus-Boeing

Airbus gagnait 1,41% à 113,98 euros. L'UE et les Etats-Unis vont annoncer mardi une prolongation de la suspension de leurs droits de douane décidée début mars pour résoudre le conflit vieux de 17 ans sur les subventions illégales accordées aux avionneurs Airbus et Boeing, selon des sources européennes.

Nouvelle déconvenue pour AstraZeneca

Le groupe pharmaceutique anglo-suédois (+0,07% à 8354,00 pence) a annoncé mardi avoir subi un revers dans le développement d'un traitement contre le coronavirus, dont l'efficacité sur les personnes exposées au virus n'a pas été prouvée.

Lufthansa vise une rentabilité accrue

La compagnie aérienne allemande (+0,04% à 10,68 euros), premier groupe européen du transport aérien, s'est fixé lundi comme objectif d'être plus rentable en 2024 qu'en 2019, alors qu'elle prépare une levée de fonds pour rembourser l'aide publique qui l'a sauvée de la faillite face au Covid-19.

EDF toujours à la peine

L'électricien français perdait 0,96% à 11,87 euros. La centrale nucléaire EPR de Taishan dans le sud de la Chine, construite avec le groupe, est sous surveillance pour un problème d'étanchéité au coeur d'un réacteur. Pékin a assuré mardi que la radioactivité n'est pas "anormale" autour de la centrale tandis que la veille, EDF et l'opérateur chinois CGN avaient assuré que les rejets de gaz dans l'air ainsi générés sont dans les limites autorisées.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Les prix du pétrole s'affichaient en hausse.

Vers 08H40 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août gagnait 0,29% à 73,07 dollars à Londres.

A New York, le baril de WTI pour le mois de juillet progressait de 0,23% à 71,04 dollars.

L'euro progressait de 0,18% face au billet vert, à 1,2142 dollars pour un euro.

Le bitcoin poursuivait sa progression (+0,79% à 40.146 dollars), dans le sillage de l'annonce dimanche par le patron de Tesla, Elon Musk, que l'entreprise accepterait de nouveau les paiements en bitcoins quand la devise virtuelle serait moins polluante.

afp/al