Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers se focalisaient mercredi sur les annonces de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine attendues dans la soirée, les investisseurs se tenant sur la retenue en Europe tandis que la tendance a été positive en Asie.

Les places asiatiques ont été rassurées comme Wall Street la veille par le nouveau ralentissement de l'inflation aux Etats-Unis, qui fait espérer un assouplissement de la politique monétaire américaine. Tokyo a gagné 0,72% et Hong Kong 0,39% tandis que la Banque asiatique de développement a revu en baisse ses prévisions de croissance économique pour la région Asie-Pacifique mercredi et que l'épidémie de Covid-19 explose en Chine.

En Europe, les indices cédaient 0,42% à Paris, 0,40% à Francfort, 0,40% à Londres au lendemain d'un rebond justifié par la décélération de l'inflation aux Etats-Unis.

Alors que l'inflation américaine a ralenti plus qu'attendu en novembre sur un an, à 7,1% contre 7,7% en octobre, les investisseurs considèrent que la Réserve fédérale va commencer à alléger la hausse de ses taux, en privilégiant mercredi, à l'issue de sa dernière réunion de l'année, un relèvement de 50 points de base après quatre relèvements d'affilé de 75 points de base.

A travers le communiqué de presse (à 19H00 GMT) et la conférence du président de la Fed, Jerome Powell, une demi-heure plus tard, les investisseurs chercheront surtout à savoir ce que la banque centrale de la première économie mondiale va faire en 2023, à commencer lors de sa prochaine réunion en février.

"Les attentes du marché concernant le taux d'intérêt directeur de la Réserve fédérale américaine en mai de l'année prochaine sont passées de 5 à 4,85% à la suite des données d'inflation de novembre. Si la Fed ne le confirme pas ce mercredi, il y a un risque de déception", selon Jochen Stanzl, stratégiste chez CMC Markets.

"Cela s'applique également aux perspectives de taux d'intérêt futurs. Le marché s'attend à une baisse des taux en septembre 2023, suivie d'une autre en décembre 2023. La Fed pourrait vouloir repousser cette attente jusqu'en 2024 pour s'assurer que sa politique anti-inflationniste dure plus longtemps", poursuit-il.

Jeudi, ce sera au tour de la Banque d'Angleterre et de la Banque Centrale Européenne de se prononcer.

L'inflation au Royaume-Uni a ralenti à 10,7% en novembre sur un an, après 11,1% en octobre, a annoncé mercredi l'Office national des statistiques, mais elle reste à des niveaux historiquement élevés qui alimentent une crise du coût de la vie.

Alors que les prix continuent de baisser, les investisseurs craignent toutefois le spectre d'une récession économique mondiale.

Du côté des devises et du pétrole

Le dollar continuait de se détendre après la publication des chiffres de l'inflation américaine.

Il lâchait 0,15% face au yen, à raison d'un dollar pour 135,38 yens vers 08H30 GMT et s'effritait de 0,05% face à l'euro qui s'échangeait à 1,0636 dollar.

Sur le marché du pétrole, le baril de WTI américain perdait 0,12% à 75,30 dollars vers 08H40 GMT et le baril de Brent de la mer du Nord cédait 0,10% à 80,60 dollars.

Inditex (Zara) en habit de fête

Le géant espagnol du vêtement, propriétaire de la marque Zara, a vu son bénéfice net grimper de près de 6% au troisième trimestre, malgré l'impact de la forte inflation et de la guerre en Ukraine sur son activité. Ces résultats sont conformes aux prévisions des analystes. L'action Inditex montait de 1,09% à 25,03 euros à Madrid.

TUI veut confirmer son redressement pour 2023

L'action du numéro un mondial du tourisme TUI perdait 2,71% à Londres. Le groupe a presque divisé par dix sa perte nette l'an dernier grâce à la reprise des voyages et veut conforter en 2023 le retour positif de son résultat opérationnel.

afp/lk