Paris (awp/afp) - Les Bourses occidentales étaient orientées à la hausse mardi, dans l'attente de nombreux résultats d'entreprises, notamment des géants de la technologie, les investisseurs espérant un possible changement de ton de la banque centrale américaine (Fed).

Après une ouverture en ordre dispersé, Wall Street progressait, animée par les résultats de General Motors, Coca-Cola ou encore General Electric. Le Dow Jones gagnait de 0,50% peu après 13H55 GMT, le S&P 1,02% et le Nasdaq gagnait 1,65%.

En Europe, les marchés poursuivaient la même tendance qu'Outre-Atlantique. Paris gagnait 1,30% et Francfort 0,42%, Milan 0,11%. En revanche à Londres l'indice phare perdait 0,27% vers 13H55 GMT.

La saison de publication des résultats d'entreprises continue de rythmer les marchés. Alphabet et Microsoft sont attendus mardi après-bourse, suivis par Apple et Amazon jeudi. Au total, plus de 1.500 sociétés cotées à Wall Street doivent publier leurs comptes trimestriels d'ici vendredi.

Sur le marché obligataire les taux se détendaient fortement, en Europe comme aux États-Unis, même s'ils restent à des niveaux élevés, avec des intérêts bien au-dessus des 4% (4,07%), pour l'emprunt américain à 10 ans.

Les investisseurs guettent tous les signes d'un pivot de la politique monétaire de la Banque centrale américaine vers plus de souplesse, malgré l'inflation toujours très forte, espérant que le "pire est derrière" eux, selon Pierre Veyret, analyste d'ActivTrades.

HSBC fait d'importantes provisions

Le géant bancaire HSBC tombait de 5,87%, les investisseurs s'inquiétant des perspectives de pertes sur crédits après une large provision de la banque, à cause des risques de récession et des taux d'intérêt qui se resserrent. Les résultats ont aussi été marqués par le départ inattendu du directeur financier Ewen Stevenson, remplacé par Georges Elhedery.

Parmi les autres banques, Crédit Agricole baissait de 0,83% vers 13H45 GMT, la britannique Barclays perdait 0,71% et l'espagnole Banco Santader 0,29%.

A l'inverse, les résultats d'UBS étaient salués et montaient de plus de 6%. La banque suisse a rapporté un bénéfice net en baisse de 24% pour le troisième trimestre, mais meilleur qu'attendu par les analystes.

Parmi les résultats des entreprises américaines

Coca-Cola a remonté ses prévisions pour 2022 après avoir dépassé les attentes au troisième trimestre malgré la hausse du dollar. Le cours de Bourse du groupe prenait 1% à 58,12 dollars.

Le constructeur automobile américain General Motors (GM) a maintenu ses prévisions pour l'ensemble de l'année malgré un environnement "difficile" dans la mesure où la demande pour ses véhicules restait "solide". Son titre prenait 0,39%.

Idem pour le groupe américain de transport de marchandises UPS, qui progressait de 2,74%.

Adidas sort le carton rouge pour Kanye West

L'équipementier sportif allemand Adidas a annoncé qu'il arrêtait "immédiatement" sa collaboration avec Kanye West, connu désormais sous le nom de Ye, après des remarques à caractère antisémites proférées par le rappeur américain ces dernières semaines. L'entreprise prévoit "un impact négatif à court terme allant jusqu'à 250 millions d'euros sur le résultat net" en 2022. L'action chutait de plus de 8%.

La livre fait un bond

La livre grimpait face au dollar et face à l'euro, dopée par la prise de fonction du nouveau Premier ministre britannique Rishi Sunak, bien perçu des investisseurs alors que le pays traverse une grave crise économique et sociale.

L'euro bondissait aussi face au dollar, de 0,81% à 0,9954 dollar pour un euro vers 13H40 GMT.

Le bitcoin grappillait 0,16% à 19.412 dollars.

Le pétrole reculait avec des indicateurs économiques décevants qui inquiètent pour la demande, tandis que le gaz naturel se stabilisait, l'Europe faisant état de stocks presque remplis avec une consommation ralentie par le temps doux.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour échéance décembre prenait 0,04% à 93,26 dollars, et le WTI américain 0,50% à 85,00 dollars vers 13H40 GMT.

Le gaz naturel européen, qui est passé sous les 100 euros pour la première fois depuis juin lundi, valait 99.710 euros le mégawattheure, en légère hausse de 0,56% après avoir passé la matinée dans le rouge.

afp/lk