New York (awp/afp) - Les marchés mondiaux ont évolué positivement jeudi, bien qu'à la dernière minute Wall Street ait choisi de se replier, dans des volumes et des écarts réduits, certains ayant déjà terminé une année 2021 riche en records.

En Europe, Francfort (+0,21%) et Milan (+0,01%) ont bouclé leur dernière séance de l'année. Depuis le 1er janvier la place allemande a gagné 15,79% et la Bourse italienne 23%.

Le reste des marchés européens a fini en ordre dispersé: Paris a gagné 0,16%, tandis que Londres a cédé 0,24%. L'Eurostoxx 50 a fini en hausse de 0,50%. A Zurich, le SMI a cédé 0,39%.

Après leur record mercredi, les indices de la Bourse de New York ont évolué dans le vert en séance avant de se replier in extremis avant la clôture : le Dow Jones a lâché 0,25%, le Nasdaq, à dominante technologique, a cédé 0,16% et le S&P 500, après son 70e record de l'année la veille, a perdu 0,30%.

Dans de nombreux pays, le nombre de contaminations au Covid-19 ne cesse d'augmenter, sous l'effet du variant Omicron : le cap symbolique du million de contaminations quotidiennes dans le monde a été franchi pour la première fois sur la période du 23 au 29 décembre.

Cependant, les nouvelles hospitalisations ne progressent que lentement et les investisseurs n'anticipent pas de nouveaux blocages de l'économie.

Les investisseurs surveillent toujours le développement d'Omicron mais avec moins d'anxiété, "se focalisant sur les signes que ce variant est moins virulent même s'il est plus transmissibles", ont expliqué les analystes de Schwab.

De plus, il ne présente "pas de craintes sur l'année qui vient", estime Nicolas Budin, responsable de la gestion actions chez Myria AM.

"Le marché garde un stress par rapport au virus mais c'est un stress de court terme concernant la gestion de la flambée actuelle des cas", ajoute l'analyste. À plus long terme, les marchés ont encore "toutes les raisons de rester optimistes".

Parmi les rares indicateurs de la semaine, les inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis sont repassées sous la barre des 200.000 au cours de la semaine de Noël et la moyenne sur quatre semaines est au plus bas depuis 1969.

La croissance de l'activité manufacturière de la région de Chicago s'est de nouveau accélérée en décembre, à un rythme meilleur qu'attendu.

Nouvelle commande pour Airbus ___

Le loueur américain Aviation Capital Group (ACG) a passé auprès d'Airbus une commande ferme de 40 avions et signé un protocole d'accord pour 20 monocouloirs A220. Le montant total de cette commande, une fois finalisée s'agissant des A220, s'élève à plus de six milliards de dollars au prix catalogue théorique, selon le dernier tarif publié par Airbus en 2018. L'avionneur européen a gagné 0,50% à 112,68 euros.

Biogen convoité ___

Le conglomérat sud-coréen Samsung négocie actuellement l'éventuel rachat du laboratoire américain Biogen, spécialisé notamment dans les maladies neurologiques comme Alzheimer, affirmait mercredi le journal Korea Economic Daily. Au lendemain de la publication de cet article, Samsung a perdu 0,63% sur la place coréenne et Biogen a lâché 7,09% à Wall Street.

Les croisières dans l'oeil du cyclone ___

Victimes de la propagation du variant Omicron, les croisiéristes ont encore plongé plus bas à Wall Street après que les autorités sanitaires américaines (CDC) ont recommandé d'éviter les croisières, y compris pour les personnes vaccinées.

Royal Caribbean a lâché 1,11%, Norwegian Cruise 2,59% et Carnival 1,25%.

____ Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin ___

Les prix du pétrole se sont maintenus à leurs plus hauts en un mois, les investisseurs restant confiants dans une demande robuste malgré la propagation du variant Omicron.

Le prix du baril de brut américain WTI pour livraison en février a gagné 0,56% à 76,99 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord à même échéance a grappillé 0,11% à 72,32 dollars.

Après sa hausse mercredi, l'euro retombait face au billet vert, à 1,1312 dollar (-0,33%) vers 19H30 GMT.

Le bitcoin était quasi stable (+1,27%) à 47.831 dollars.

afp/rp