Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales évoluent en ordre dispersé vendredi, Wall Street tentant d'aller de l'avant après avoir freiné des quatre fers face à la position de la banque centrale américaine qui a indiqué mercredi que ses taux resteraient élevés pour une longue période.

Wall Street a ouvert en hausse et dans les premiers échanges, le Dow Jones était quasi stable (+0,06%), l'indice Nasdaq engrangeait 0,51% et l'indice élargi S&P 500 prenait 0,23%.

Les marchés des actions sont sous pression après "le ton ferme de la Réserve fédérale (Fed) et une série d'annonces de banques centrales qui renforcent l'idée que (dans la plupart des cas) les taux vont rester plus longtemps à la hausse", commente Neil Wilson, analyste de Finalto.

La Fed a en effet jeté un froid sur les marchés mercredi soir en laissant la porte ouverte à une hausse supplémentaire de ses taux directeurs d'ici à la fin de l'année et en revoyant ses prévisions d'évolution des taux pour 2024.

Une majorité des membres du comité de politique monétaire de l'institution monétaire américaine ne table plus que sur deux baisses de taux en 2024, soit deux de moins qu'anticipé en juin.

La surprise des investisseurs s'est fait ressentir sur le marché obligataire où les rendements souverains ont atteint de nouveaux plus hauts depuis plusieurs années, celui des États-Unis à 10 ans a tutoyé jeudi la barre des 4,5%, un sommet depuis 2007. Vers 13H40 GMT il évoluait à 4,48%.

Les taux étaient plutôt stables par rapport à la clôture de la veille, celui de la dette allemande à dix ans s'établissait à 2,76% contre 2,73% jeudi.

En Europe, après une ouverture en net repli, Paris réduisait ses pertes (-0,50% vers 13H45 GMT) et Francfort tentait de revenir à l'équilibre (-0,08%). Londres a quant à elle réussi à renverser la vapeur en basculant dans le vert (+0,22%), contrairement à Zurich (-0,59%).

Les places boursières européennes étaient notamment aidées par la publication des indicateurs d'activité PMI: en zone euro, l'activité du secteur privé a continué de se replier en septembre, à un rythme toujours élevé mais un peu moindre que le mois précédent.

"La France a été à l'origine de la baisse surprise (tant pour les services que pour l'industrie), tandis que l'Allemagne a connu une légère amélioration" souligne Christophe Boucher, directeur des investissements d'ABN Amro IS, qui ajoute que "les pressions inflationnistes se sont encore atténuées" dans les services pour ces deux pays.

Microsoft lorgne sur Activision Blizzard

L'autorité britannique de la concurrence, la CMA, a annoncé vendredi qu'elle donnait un feu vert provisoire au nouvel accord de rachat par le géant américain Microsoft (+-0,40% à Wall Street) d'Activision Blizzard (+1,79%), éditeur du jeu vidéo "Call of Duty".

Adevinta sur le marché

Un consortium emmené par les fonds américain Blackstone (-0,14%) et britannique Permira a soumis une offre non contraignante pour le rachat du spécialiste norvégien des annonces en ligne Adevinta, propriétaire notamment du site Leboncoin. Son action grimpait de 24,42% à Oslo.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Les prix du pétrole progressaient vers 13H40 GMT, portés par l'annonce de restrictions des exportations russes d'essence et de gazole, malgré la perspective de futures hausses des taux d'intérêt américains.

Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, prenait 1,32% à 94,53 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, avançait de 1,75% à 91,20 dollars.

L'euro reculait de 0,15% face au dollar à 1,0645 dollar pour un euro.

Le bitcoin était stable (-0,03%) à 26'594 dollars.

afp7buc