Monde (awp/afp) - Les marchés boursiers mondiaux étaient en baisse vendredi, attendant encore les chiffres de l'emploi aux États-Unis qui permettront d'avoir une idée de l'impact de la hausse des taux d'intérêt et de l'inflation élevée.

Les places boursières européennes ont entamé la séance en baisse et le mouvement se poursuivait dans la matinée. Vers 08H30 GMT Paris reculait de 0,51%, Londres de 0,54%, Francfort de 0,20% et Milan de 0,28%.

En Asie, Tokyo a terminé en forte baisse, préoccupée notamment par la contraction de l'activité manufacturière aux États-Unis et par la poursuite de l'appréciation du yen par rapport au dollar. Hong Kong a reculé aussi, après avoir été dopé ces derniers jours par des signes d'assouplissement de la stricte politique "zéro Covid" en Chine pour faire baisser la grogne de la population.

La Bourse de New York a aussi marqué le pas, en attendant le dernier gros indicateur de la semaine: le rapport sur l'emploi américain qui doit être publié à 13H30 GMT.

Les conjoncturistes s'attendent à ce que le taux de chômage aux États-Unis soit resté stable en novembre, à 3,7%, avec cependant des créations d'emplois moins nombreuses qu'en octobre, à 200.000 contre 261.000.

Ces chiffres devraient permettre de voir comment réagit la première économie mondiale à la hausse des taux d'intérêt et à l'inflation élevée et "devraient nous donner un peu plus d'informations sur les réelles intentions monétaires de la Réserve fédérale américaine", selon Plassard.

La Fed se fonde en partie sur la vigueur de l'emploi pour calibrer sa politique monétaire. Un marché du travail tendu dans un contexte de forte hausse des prix lui donne des arguments pour durcir sa politique monétaire afin de contrôler l'inflation de nouveau.

Mercredi, Jerome Powell, le président de la puissante banque centrale américaine a annoncé un ralentissement du resserrement monétaire dès la prochaine réunion monétaire à la mi-décembre, confirmant le scénario d'une hausse des taux de 50 points de base (un demi-point de pourcentage), contre 75 points de base lors des quatre hausses précédentes.

Le président de la Fed a aussi estimé qu'un atterrissage en douceur de l'activité économique américaine était "très plausible", ce qui veut dire que l'inflation aux États-Unis pourrait être domptée sans faire plonger le pays dans la récession.

Dans ce contexte, si les chiffres de l'emploi sont "au-dessus des attentes des analystes, cela devrait stimuler l'appétit pour le risque sur les marchés, mais s'ils sont trop élevés", la Fed sera tentée de reprendre un discours plus dur sur les hausses des taux, "ce qui ferait baisser les marchés pour la dernière clôture de la semaine", selon Ipek Ozkardeskaya de Swissquote.

L'euphorie footballistique

La victoire surprise de l'équipe de football japonaise face à l'Espagne (2-1) jeudi, qui propulse les "Samourai Blue" en huitièmes de finale de la Coupe du monde, a dopé les valeurs nippones liées au ballon rond. La chaîne de pubs Hub a bondi de 7,02% à 716 yens, l'agence de publicité numérique CyberAgent, dont une filiale diffuse tous les matchs du Mondial en streaming, a gagné 3,95% à 1.288 yens, et l'équipementier sportif Mizuno a pris 0,98% à 2.872 yens.

Du côté des devises et du pétrole

Vers 08H20, le billet vert grappillait 0,04% à 1,0523 dollar pour un euro et 0,18% à 1,2266 dollar pour une livre.

Les cours du pétrole, qui ont fini sur une note contrastée jeudi, en proie au suspense qui entoure la décision attendue dimanche de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sur sa production, reculaient légèrement vendredi matin.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février s'est effrité de 0,14%, à 86,75 dollars et le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en janvier, reculait de 0,25% à 81,02 dollars.

Le bitcoin gagnait 0,17% à 16.958 dollars.

afp/lk